Présenté en première mondiale au Festival de Toronto en septembre 2008, le diptyque Mesrine aura mis près de deux ans à gagner nos écrans.

Le distributeur québécois, Remstar, a dû retenir la sortie des deux volets. Une clause contractuelle obligeait en effet la société québécoise à harmoniser ses dates de sortie avec celles que choisirait le distributeur américain. 

La compagnie Senator Films, première détentrice des droits d’exploitation du film aux États-Unis, ayant fait faillite, il aura fallu attendre l’arrivée d’un nouveau joueur, New America Vision, avant de procéder à la mise en marché des deux longs métrages. 

Cette clause contractuelle d’harmonisation, laquelle fut au cœur d’un désaccord entre la société productrice française La petite reine (dirigée par Thomas Langmann) et son coproducteur québécois Remstar, a été maintenue malgré les difficultés survenues aux États-Unis.

Rappelons qu’une bonne partie du récit de L’instinct de mort se déroule au Québec. Plusieurs acteurs d’ici ont été mis à contribution, parmi lesquels Roy Dupuis et Gilbert Sicotte. 

En France, les films ont attiré plus de quatre millions de spectateurs dans les salles et ont décroché trois Césars en 2009, dont ceux remis à la meilleure réalisation (Jean-François Richet) et au meilleur acteur (Vincent Cassel).