De passage à Montréal afin de présenter son plus récent film, Flamenco, flamenco, dans le cadre du Festival des films du monde, le grand cinéaste espagnol Carlos Saura a salué la mémoire et le travail du réalisateur français Alain Corneau dont le décès a été annoncé ce matin.
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M. Saura qui explore depuis une quinzaine d’années le thème de la musique dans ses films, avait, on s'en doute, une grande affection pour Tous les matins du monde, ce long métrage de Corneau portant sur l’oeuvre de Marin Marais (Gérard Depardieu) et sur sa relation avec son maître, monsieur de Sainte Colombe (Jean-Pierre Marielle).
Une ombre est passée sur le visage de M. Saura lorsque La Presse lui a appris le décès d’Alain Corneau au terme d’une entrevue qui sera publiée demain.
«Pour moi, c'était un grand film musical, a mentionné le réalisateur espagnol qui n’a jamais eu l’opportunité de rencontrer Corneau. Il y avait tout dans ce film: de la musique, une grande sensibilité, l'histoire d'un homme qui exigeait beaucoup de travail de ses musiciens. C'était un film formidable.»
Alain Corneau a succombé à un cancer. Il avait 67 ans.