L'acteur américain James Caan, dont la scène de la mort, en tant que Sonny Corleone dans Le Parrain, est devenue un morceau d'antologie, a reconnu mardi lors du Festival du film de Toronto qu'il continuait à se méfier des cabines de péage.
  
Dans le classique de Francis Ford Coppola, il est assassiné alors qu'il attend la monnaie à un péage.
  
Dans son nouveau film présenté au Festival de Toronto, Henry's Crime, mis en scène par Malcolm Venville, il est compagnon de cellule d'un ex-employé de péage, joué par Keanu Reeves, qui se trouve entraîné par hasard dans une attaque à main armée et que la police prend pour un membre de la bande.
  
Caan a affirmé, l'oeil pétillant, avoir refusé de participer avec Reeves à la première scène du film, tournée au péage de Buffalo, dans l'État de New York.
  
«J'ai refusé d'aller à la cabine de péage, mais si jamais Malcolm me l'avait demandé, j'aurais eu la monnaie qu'il fallait», a-t-il dit, faisant allusion à la scène légendaire du Parrain où il meurt alors qu'il attend qu'on lui rende la monnaie.
  
«Je continue à penser que si j'avais eu la monnaie ce jour-là, j'aurais pu devenir beaucoup plus riche», a-t-il plaisanté. «Si j'avais su qu'ils allaient tourner Le Parrain 2, j'aurais refusé de mourir» dans la première partie de la trilogie.
  
Sa performance dans le film de Coppola lui avait valu une nomination à l'Oscar du meilleur second rôle.
  
Alors qu'on lui demandait s'il n'en avait pas assez de parler toujours du Parrain, il a vivement démenti: «Non, je rends grâce à Dieu pour cela».
  
«Contrairement aux acteurs qui se cachent, qui n'aiment pas donner d'autographes ou être reconnus, je suis reconnaissant aux gens qui se rappellent que je suis encore en vie», a dit le septuagénaire.
  
«Cela ne me fatigue pas. C'était une bénédiction. Oh, mon Dieu, je deviens sentimental», a-t-il conclu.