Le peuple de Fort Chipewyan compte dorénavant sur un allié «titanesque» dans sa lutte pour assurer la qualité de ses terres et cours d'eau face au développement des sables bitumineux en amont de cette communauté.

À l'issue d'une rencontre à huis clos mardi, le chef de la Première Nation, Allan Adam, a annoncé que le cinéaste James Cameron avait promis de faire tout son possible pour appuyer cette cause.

M. Adam n'a pu s'empêcher de clamer qu'une belle relation venait de naître.

De son côté, M. Cameron a confirmé qu'il allait apporter son aide, sans toutefois préciser de quelle façon il comptait le faire.

Le réalisateur de méga-productions telles Titanic et Avatar a survolé, mardi matin, les mines de sables bitumineux situées au sud de Fort Chipewyan en compagnie du ministre albertain de l'Environnement, Rob Renner, et des représentants de l'industrie. 

Mais M. Cameron a confié que sa rencontre avec M. Adam et d'autres leaders de la communauté, mardi après-midi, lui avait laissé une très favorable impression.

«Lorsque vous venez ici, vous pouvez sentir toute leur passion, toute leur inquiétude. Vous réalisez rapidement qu'ils craignent pour le bien-être de leurs enfants», a constaté le cinéaste ontarien.

«Quand vous ne pouvez avoir confiance en l'eau, il y a de quoi être terrifié.»

Lors d'une rencontre avec les médias, M. Cameron s'est dit encouragé par ce qu'il a entendu, mardi matin, de la part de politiciens et de représentants de l'industrie.

«Personne n'invoque l'interruption de ce projet de développement, a fait remarquer le cinéaste. Cette source d'énergie est trop importante pour l'ensemble de l'Amérique du Nord. Je pense qu'il s'agit de créer une notion de responsabilité au sein du gouvernement et de l'industrie, pour le bien du public.»

Les leaders autochtones avaient acheminé une invitation à M. Cameron après l'avoir entendu, plus tôt cette année, qualifier les sables bitumineux d'«oeil au beurre noir» sur le visage du Canada.

Mardi, M. Cameron a assuré qu'il gardait l'esprit ouvert.

«J'absorbe toujours toute l'information, a-t-il soutenu. Je suis comme une éponge, je découvre comment tout cela fonctionne.»

M. Cameron a confié qu'il ne cherchait nullement l'attention des médias, mais l'événement s'est transformé en une expédition visant à «découvrir les faits».

«C'est très bon, car ça permet à tous les intervenants de profiter d'une tribune pour faire part de leur position. Au bout du compte, c'est la volonté du public, que le gouvernement doit représenter, qui déterminera l'issue finale de ce dossier», d'ajouter M. Cameron, qui doit rencontrer, mercredi, le premier ministre albertain, Ed Stelmach, à Edmonton.