Dans la vitrine de la boutique Scrupull's à Namur, une vieille affiche du film Daniel et les superdogs d'André Melançon trône au milieu d'accessoires féminins. Une plus petite affiche annonce le début du 25e Festival du film francophone (FIFF) où les films québécois sont nombreux. Ils l'ont été par le passé et le sont tout autant cette année avec 20 titres.

«J'ai vu quelques films québécois par le passé. Mais ne me demandez pas leurs titres, glisse Isabelle Voyeux, propriétaire de la boutique où La Presse s'est arrêtée hier après-midi. Le festival est une manifestation qui attire beaucoup de monde. Ce sont de bons clients.»

Dans le vieux Namur, il y avait beaucoup d'activités pendant que de nombreux ouvriers s'affairaient à aménager une immense tente blanche sur la place d'Armes. Juste derrière, la salle de presse n'est pas prête. «Revenez demain. Tout commence demain», insiste une dame adossée à des boîtes non déballées.

Le festival a lieu à cet endroit et dans les deux complexes cinématographiques de la vieille ville, le Caméo et l'Eldorado. L'Eldorado est situé rue de Fer, prolongement de la rue de l'Ange, principale artère commerciale de la capitale de la Wallonie. Or, la dite rue de l'Ange est en... reconstruction. Les débris de construction et les appareils mécaniques rappellent la rue Sainte-Catherine dans le Quartier des spectacles.

Mais les Namurois n'en ont cure. Ils sont nombreux à se déplacer sous un crachin qui fait luire tant le bitume que les petites coquilles métalliques encastrées dans le pavé. Un rappel que Namur était sur le chemin de Compostelle.

La façade du cinéma Caméo montre des affiches des films Les amours imaginaires, Des hommes et des dieux et L'Arbre, un avant-goût du festival qui présente plus de 140 films, dont 15 longs métrages en compétition.

L'ambiance est-elle à la fête? Oui et non. Si le festival fait sentir sa présence dans la vieille ville, il est beaucoup moins visible lorsqu'on s'en éloigne. La vraie fête commence aujourd'hui. Au cours des huit prochains jours, des vedettes rencontreront les festivaliers, comme la comédienne Jane Birkin et le réalisateur Olivier Masset-Depasse. Son long métrage Illégal ouvre l'événement ce soir.

Les coûts de ce reportage sont payés par le FIFF.