Samedi, soirée de gala? Bien sûr! Ce soir, à l’invitation du conseil d’administration et des membres honoraires du Festival international du film francophone (FIFF), le tout-Namur se rassemble (encore!) au cinéma Caméo pour une soirée mondaine.

Après le gala d’ouverture d’hier soir, l’événement d’aujourd’hui est consacré au 25e anniversaire du festival. Avec projection du nouveau film de Guillaume Canet, Les Petits Mouchoirs.

Et il y a du monde! Beaucoup de monde. Bon, ce n’est pas Cannes ou Hollywood. Mais peu avant 21h00, les gens se ruaient par centaine, billet d’invitation en main, aux portes du cinéma Caméo. La police avait bloqué la rue de Carmes et les invités attendaient patiemment dehors le long de lignes clôturées bien contrôlés par une armada de gens de la sécurité.

L’heure était tout de même à la détente et à la rigolade. D’ailleurs, c’est ainsi dans les rues du centre-ville depuis hier matin. Producteurs, réalisateurs et comédiens affluent, arpentent les rues de la vieille ville dans tous les sens, badge de festivalier accroché au cou, vont et viennent sous la grande tente blanche, toujours animée.

Dès qu’il y a un cocktail quelques part, plusieurs habitants de la région se ruent, demandent des autographes, prennent des photos. Surtout des gens modestes et âgés. Les invités se plient de bonne grâce à ce rituel. Les yeux des fans brillent.

Une belle place aux acteurs

«Ce festival met les acteurs à l’avant-scène, souligne la comédienne Louise Portal, rencontré au Palais des congrès de Namur, genre de quartier général des organisateurs. À l’exception des Oscars, il est rare que ce soient les acteurs qui soient mis à l’avant dans un festival de cinéma. Souvent, on va célébrer les réalisateurs ou les scénaristes. Nous, les acteurs, sommes souvent invités mais rares sont les occasions d’avoir une tribune pour parler de notre travail.»

À Namur, Louise Portal est marraine d’un événement appelé 25 ans, 25 talents où cinq professionnels du cinéma qui ont beaucoup de métier rencontrent vingt jeunes de l’industrie afin de partager le fruit de leur carrière.

Comédien né à Bruxelles et lui aussi un des cinq parrains de 25 ans, 25 talents, Jonathan Zaccaï (Le rôle de sa vie, Robin des bois) estime que Namur est un événement très apprécié et fréquenté qui «brasse beaucoup de monde».

Bref, même si la ville ne compte qu’un peu plus de 100 000 habitants, l’esprit est à la fête, à l’effervescence et à la convivialité.

La ronde des galas prendra-t-elle une pause d’ici celui de clôture, vendredi prochain? Que non! Tous les membres des médias ici présents ont reçu une liasse… d’invitations pour chaque soir à venir. Demain, projection d’un film à la Maison de la culture. Lundi, gala de l’Organisation internationale de la francophonie. Mercredi, invitation à un film par un des hauts dirigeants politique du pays. Jeudi, un autre gala. Ouf…

Qu’on se rassure. Nous n’assistons pas à tous ces événements. Il faut écrire, tout de même!