Nos suggestions de films à voir au Festival du nouveau cinéma le jeudi 14 octobre 2010.

> 10 1/2, Daniel Grou-Podz.

Après Les 7 jours du talion, Daniel Grou-Podz propose un autre film-choc, d'une nature pourtant très différente cette fois. La force de 10 1/2 réside dans l'approche très directe qu'a empruntée le cinéaste pour raconter l'histoire d'un gamin abandonné de tous à cause d'un comportement très violent. À mille lieues du cinéma d'intervention qui, à une certaine époque, était très prisé au Québec, ce long métrage fait écho à l'enfance brisée en exposant une situation très dramatique, sans toutefois porter de jugement sur les différents protagonistes, ni offrir de réponse. Marqué par des performances remarquables de Claude Legault et, surtout, du jeune Robert Naylor (une révélation), 10 1/2 est un film percutant et douloureux, dont l'enjeu évoque néanmoins les capacités de résilience de l'être humain. La réalisation très dynamique, pourtant discrète, mérite aussi d'être soulignée. Le film prenant l'affiche le 29 octobre, nous aurons l'occasion d'y revenir.

Aujourd'hui à 17 h au Cinéma Parallèle. En salle le 29 octobre.

> Carlos, Olivier Assayas

Voilà l'unique occasion pour les cinéphiles montréalais de voir sur grand écran la version intégrale du nouveau film d'Olivier Assayas. L'auteur cinéaste, de passage chez nous la semaine dernière, expliquait que ce film - d'une durée de 5 h 30 - était plus romanesque dans cette incarnation que celui de 2 h 45, plus factuel, qui prend l'affiche dans les salles demain. La Presse n'ayant pu visionner que la version «courte», déjà excellente, on ne peut que présumer la richesse de cette version intégrale, d'autant que ce film est marqué par la présence de l'acteur vénézuélien Edgar Ramirez, simplement magistral dans le rôle du célèbre terroriste.

Aujourd'hui à 13 h au Quartier latin.

> Tellement proches, Éric Toledano et Olivier Nakache

Après Nos jours heureux et Je préfère qu'on reste amis, le tandem Nakache/Toledano propose cette fois une chronique familiale. Sur le ton de la comédie, qui gagne en gravité au fil du récit, les deux auteurs cinéastes s'attardent au parcours d'un couple dont la solidité est mise à rude épreuve à cause des réunions obligées du week-end. Cette fois, le repas familial sera bien épicé. Et risque de tout faire exploser. À défaut d'être originales, les observations du tandem restent quand même assez justes. Et drôles. Isabelle Carré et Vincent Elbaz forment un beau couple de cinéma, mais les sourires proviennent surtout des confrontations entre François-Xavier Demaison et Audrey Dana, l'interprète d'une femme de plus en plus encline à l'intégrisme religieux. Tellement proches prend l'affiche en salle demain.

Aujourd'hui à 21 h 15 au Quartier latin.