Les films à voir au 39e festival du nouveau cinéma.

Tamara Drewe, de Stephen Frears

Stephen Frears propose une petite comédie campagnarde délicieusement british, au coeur de laquelle évolue une jeune femme aguicheuse dont le retour dans son village natal provoque bien des remous chez les mâles du coin. Avec un oeil espiègle, le réalisateur de The Queen suit pas à pas les ravages que laisse sur son passage son héroïne, résolue à se venger des vexations subies à l'époque de son adolescence, alors qu'elle était dotée d'un physique plus «ingrat». Peuplée de personnages tous plus pathétiques les uns que les autres, Tamara Drewe donne l'occasion au cinéaste de se refaire la main à la comédie légère tout en posant un regard caustique sur sa société. Assez savoureux.   - Marc-André Lussier

Aujourd'hui à 19h20 au Cinéma Impérial. En salle le 19 novembre.

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Jo pour Jonathan, de Maxime Giroux

Le nouveau film de Maxime Giroux décortique la relation entre un adolescent, Jonathan (Raphaël Lacaille), et son frère aîné Thomas (Jean-Sébastien Courchesne). Sur fond de bandes d'adolescents qui se toisent et se jaugent par l'entremise de leur voiture, Jo pour Jonathan est un film sombre et dur, une chronique au ton juste sur le passage à l'âge adulte et la quête d'identité. Porté par un beau duo de jeunes comédiens, il possède la grande qualité de nous surprendre à plusieurs tournants. En dépit de certains défauts, tel ce flottement dans l'intrigue lorsque Jonathan est confronté à un choix déchirant, Maxime Giroux montre une maîtrise certaine de son art. - André Duchesne

Aujourd'hui à 19h à l'eXcentris (salle Fellini) et demain à 15h30 au Cinéma Parallèle.

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Biutiful, d'Alejandro Gonzalez Iñarritu

À Barcelone, un type impliqué dans des affaires clandestines se découvre le don de pouvoir dialoguer avec les morts. Quatre ans après Babel, Alejandro Gonzalez Iñarritu amorce un nouveau cycle avec Biutiful, mélodrame assumé dont il a écrit seul le scénario. Si ce plus récent opus s'inscrit différemment dans sa démarche artistique, le cinéaste mexicain aborde néanmoins de front ses préoccupations habituelles. Iñarritu offre ici un drame puissant, porté par une performance remarquable de Javier Bardem, lauréat incontestable du prix d'interprétation au plus récent Festival de Cannes. «Même si l'obscurité paraît omniprésente, Biutiful comporte beaucoup de touches d'espoir, a déclaré l'auteur cinéaste sur la Croisette. C'est même mon film le plus optimiste!» - Marc-André Lussier

Demain à 19h15 au Cinéma Impérial. En salle le 17 décembre.

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All Flowers in Time, de Jonathan Caouette

En 2003, Jonathan Caouette a fait sensation sur le circuit festivalier avec le documentaire psychédélique Tarnation, un journal intime coup-de-poing sur la relation tumultueuse entre le cinéaste et sa mère schizophrène. Caouette nous revient aujourd'hui avec All Flowers In Time, un court métrage expérimental mettant en vedette Chloë Sevigny présenté au Festival du nouveau cinéma. «C'est un amalgame de plusieurs peurs et de rêves récurrents que j'ai eus» confie le réalisateur de 36 ans, natif du Texas. Dans ce film cauchemardesque qui rappelle l'univers de David Lynch, un signal de télévision maléfique amène les gens à se métamorphoser en créatures inquiétantes... Frissons garantis! - Jozef Siroka

Dimanche à 21h45 au cinéma ONF. Hors FNC, le long métrage Tarnation sera projeté au Musée des beaux-arts vendredi prochain à 19h.