L'acteur américain Bruce Willis, de passage à Paris pour promouvoir le film RED où il campe un agent de la CIA à la retraite reprenant du service, a déclaré aimer l'engagement «émotionnel» des Français dans les conflits sociaux comme celui qui touche la France autour des retraites.

«J'aime beaucoup la France et son côté émotionnel dans la politique», a affirmé Bruce Willis jeudi lors d'une conférence de presse, en réponse à une question sur le conflit des retraites en France.

«La politique américaine est incontrôlable et les gens ont perdu leurs émotions quand il se passe quelque chose. Je suis mal placé pour parler de la retraite mais c'est très important. Moi je suis «pro-choice», pour le droit de choisir. Les manifestations dans la rue et les conflits ne sont pas formidables à vivre mais c'est très important de garder ce côté émotionnel et de s'engager.»

Depuis la rentrée, les syndicats maintiennent la pression contre cette réforme qui prévoit de reculer l'âge minimal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Ils ont appelé jeudi à deux nouvelles journées d'action nationale alors que les grèves dans le secteur de l'énergie et des transports provoquent pénuries de carburant et ralentissement de l'activité dans certains secteurs.

À l'affiche de RED (Retraités-extrêmement-dangereux), l'une des productions américaines les plus musclées de l'année qui sortira le 17 novembre, l'acteur Bruce Willis a déclaré qu'il pensait «rarement» à sa propre retraite.

«J'adore toujours le travail que je fais et le processus de faire un film. Dans ma tête, j'ai toujours 28 ans. Si je dois me battre, m'engager, je suis prêt à gagner».

Grand amoureux de la France, Bruce Willis a déclaré adorer venir pour «s'échapper des États-Unis et de Los Angeles». «Je suis toujours le bienvenu, j'aime l'art de vivre, le rythme de vie, je mange très bien... Et vos paparazzis sont très bons», a-t-il ponctué avec ironie.