La capitale du Qatar, qui dépense sans compter pour s'imposer en pôle culturel dans le Golfe, a ouvert mardi soir la 2e édition du festival Doha-Tribeca avec le film du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb, Hors-la-loi.

   Hors-la-loi, dont c'est la première projection au Proche-Orient, suit de la fin des années 1930 à l'indépendance de l'Algérie en 1962, le destin de trois frères à travers les tumultes de l'histoire franco-algérienne, notamment les massacres de Sétif en 1945.

   Près de 2800 personnes ont assisté à la projection sur deux écrans géants, dont l'un en plein air, du film dans le nouveau quartier culturel de Katara, la capitale qatarie.

   Rachid Bouchareb et plusieurs stars internationales dont Salma Hayek, membre du jury, et les vedettes égyptiennes Yousra et Adel Imam, ont foulé le tapis rouge.

   Au cours du festival qui s'achève samedi, 51 longs métrages de 32 pays seront projetés et des prix d'une valeur totale de 410 000 dollars seront attribués.

   Le festival de Tribeca, fondé par Robert De Niro pour revitaliser la vie culturelle à Manhattan après les attaques du 11-Septembre, organise le festival pour la deuxième année consécutive, avec les autorités du Qatar.

   Dix films ont été retenus pour participer à la compétition du film arabe, dont quatre présentés en première mondiale; Grand-mère, mille fois, de Mahmoud Kaabour (Emirats arabes unis, Qatar, Liban) Hawi d'Ibrahim El Batout (Egypte, Qatar) Un homme sans téléphone portable (Palestine, France, Belgique, Qatar) de Sameh Zoabi, et La montagne (Liban) de Ghassan Salhab.

   Seront également présentés un grand nombre de films étrangers dont Miral, du cinéaste américain Julian Schnabel (Le Scaphandre et le Papillon) sur l'histoire des Palestiniens, le dernier film du maître iranien Abbas Kiarostami, Copie conforme avec Juliette Binoche, et The Conspirator de Robert Redford sur l'assassinat du président Abraham Lincoln.