Nos suggestions au Festival Cinémania en ce mercredi 10 novembre 2010.

> Qu'un seul tienne et les autres suivront, Léa Fehner

Sélectionné cette année aux Césars dans la catégorie de la meilleure première oeuvre, ce drame de Léa Fehner, une réalisatrice même pas encore trentenaire, impressionne à plus d'un titre. L'auteure affiche en effet une belle maîtrise, tant sur le plan de l'écriture que sur celui de la mise en scène, en proposant trois histoires parallèles convergeant vers un seul et même endroit: le parloir d'une prison. Ayant eu envie de «montrer des personnages qui essaient de tenir debout», en toutes circonstances, Léa Fehner dessine une galerie de personnages aux destins particuliers, sans jamais trop appuyer sur les effets dramatiques. La distribution d'ensemble, constituée d'acteurs peu connus, parmi lesquels l'excellent Vincent Rottiers (À l'origine et Je suis heureux que ma mère soit vivante), est impeccable. À découvrir.

Aujourd'hui à 18 h 45; demain 15 h 30 au Cinéma Impérial.

> L'enfance du mal, Olivier Coussemacq

Après avoir travaillé à la télé et réalisé aussi quelques documentaires, Olivier Coussemacq propose en guise de premier long un drame aux accents chabroliens. Pascal Greggory et Ludmilla Mikael forment un couple de grands bourgeois habitant une belle maison de province. Leur vie est chamboulée le jour où ils recueillent sous leur toit une jeune fille sans famille âgée d'une quinzaine d'années (Anaïs Demoustier). En établissant une atmosphère trouble dès le départ, l'auteur cinéaste indique d'emblée la direction qu'empruntera ce récit en forme de huis clos. Le dénouement est prévisible, mais entre drame social et film noir, L'enfance du mal se distingue néanmoins grâce à la qualité des trois interprètes principaux.

Aujourd'hui à 21 h 15; demain 9 h 45 au Cinéma Impérial.