Des millions de fans à travers le globe attendaient avec impatience l'avant-première mondiale, jeudi soir à Londres, de la première partie de Harry Potter and the Deathly Hallows, chapitre final de la saga du jeune sorcier.

Avant une sortie en salles le 19 novembre en version anglaise et le 24 en France, les stars du dernier opus devaient défiler à partir de 17 h, pour une projection prévue pour débuter à 18 h 45.

Daniel Radcliffe (Harry), Emma Watson (Hermione) et Rupert Grint (Ron) devaient fouler tour à tour un tapis rouge déroulé sur Leicester Square, place centrale de Londres qui sert de rendez-vous traditionnel aux premières cinématographiques.

«J'ai lu tous les livres, je ne sais plus combien de fois, et vu tous les films», lançait Sheba Saghir, 23 ans, debout depuis le milieu de la journée, malgré une pluie battante et des fortes rafales. Mais contente d'avoir trouvé sa place parmi les quelque milliers de fans qui attendaient déjà les stars en milieu d'après-midi.

«Je trouve super l'idée de faire deux parties», se réjouissait Charlie Realis, 18 ans, derrière les barrières retenant le public depuis «plusieurs heures». «Je veux qu'ils collent au livre, qu'ils ne manquent aucun détail».

Une autre avant-première aura lieu à New York lundi, puis le 22 novembre en France. C'est Tours qui a été choisie après un concours inédit organisé entre 15 villes françaises. Mais le trio Harry-Hermione-Ron ne sera pas présent à la présentation française.

Harry Potter and the Deathly Hallows met un point final à une des sagas les plus populaires de l'histoire de l'édition et du cinéma: les sept tomes se sont vendus à plus de 400 millions d'exemplaires et les six premiers films ont rapporté près de 4 milliards d'euros.

L'écrivain britannique J. K. Rowling avait pourtant été éconduite par une dizaine d'éditeurs avant de pouvoir faire publier le premier livre (Harry Potter à l'école des sorciers), en 1997.

Le septième et dernier film a été coupé en deux parties: après la première présentée ce jeudi, la seconde sortira en juillet. Le pari est audacieux, tant les premières pages du septième tome sont d'une lenteur qui pourrait décevoir les fans habitués à l'action des précédents opus.

Contrairement aux autres films, le trio Harry-Hermione-Ron ne retourne pas à Poudlard, l'école des sorciers, mais part à la recherche des «Horcruxes», réceptacles où Voldemort conserve des parties de son âme afin de rester immortel.

La quête, longue et pénible, met à l'épreuve jusqu'à l'amitié des trois fidèles comparses, donnant à l'histoire un côté beaucoup plus introspectif que les précédents tomes.

«J'aime bien le fait que ce soit différent. C'est plus intime», reconnaissait récemment devant la presse David Heyman, qui a produit l'ensemble de la saga.

Le tournage de la deuxième partie est déjà achevée et, pour le trio Harry-Hermione-Ron, c'est une page qui se tourne sur plus de dix ans passés à vivre par et pour le jeune sorcier. «C'a été une partie énorme de ma vie. Tout va me manquer», reconnaît Rupert Grint, 22 ans.

«J'entame une nouvelle phase de ma vie», dit Emma Watson. En plus de ses études aux États-Unis, du mannequinat et de sa carrière d'acteur, elle confesse «vouloir écrire».

Daniel Radcliffe, lui, préfère se concentrer entièrement à la comédie, et multiplie les apparitions à l'écran et au théâtre.

Aucun d'entre eux en revanche ne serait intéressé à tourner une suite à l'histoire du sorcier. «Dix ans, c'est assez», lâche Daniel Radcliffe.