Le Festival des films du monde de Montréal (FFM) a tenu à manifester son appui envers le cinéaste iranien Jafar Panahi, récemment condamné à six ans de prison dans son pays.

Accusé de travailler contre le régime, Panahi s'est également vu interdire d'écrire ou filmer un long métrage pendant 20 ans et a l'interdiction de quitter le pays pendant la même période.

Le cinéaste avait été invité officiellement au dernier FFM, alors qu'une rétrospective de ses oeuvres avait été organisée, mais il n'avait pas pu y assister. Le Festival avait auparavant reçu le réalisateur à titre de président du jury en 2009.

Le président du FFM, Serge Losique, a déclaré par communiqué avoir eu «le privilège d'être les derniers étrangers à profiter de la présence de Jafar Panahi» et se dit profondément attristé par sa condamnation «au silence et à la réclusion».

De leur côté, les organisateurs du Festival international du film de Berlin ont déploré la sentence obtenue par le cinéaste, qu'ils ont décrite comme «choquante».

Le dirigeant de la Berlinale, Dieter Kosslick, a déclaré mercredi que le Festival, qui avait récemment invité Panahi à faire partie de son jury en février, est «inquiet et rempli d'indignation».

Le commissaire allemand aux droits humains, Markus Loening, a également fait publier un communiqué dans lequel il qualifie le sort réservé à Panahi de «scandaleux».