Paul Doucet n'est pas exactement le premier à qui on aurait pensé pour jouer un homosexuel extraverti avec la switch à bitch. Mais le comédien, lui, n'a pas hésité à auditionner pour le rôle de Jonathan Aaaronson, alias Douglas Leopold. «Des personnages comme ça, c'est un vrai terrain de jeu», lance l'acteur de Musée Eden et de Mauvais karma.

Oui, Doucet aurait pu tomber dans la caricature. Pour ceux qui s'en souviennent, Coco Douglas était lui-même assez caricatural. Mais l'acteur a plutôt visé la sobriété. «Le but n'était pas de rechercher l'effet, mais d'aller à l'essence de l'être. Dans son cas, c'était plutôt l'idée de liberté et de spontanéité.»

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Issu d'une famille juive anglophone, Coco Douglas s'est fait connaître comme importateur de meubles orientaux avant de devenir chroniqueur disco jetset à Télé-Métropole et à l'antenne de CKMF. Bête sociale, il est mort du sida, seul et loin des siens, à Los Angeles en 1993.

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«Douglas Leopold a été un des premiers anglos montréalais à faire carrière dans les médias francophones et un des premiers à faire de la critique mondaine style in et out. Dans un sens, je dirais qu'il a été un pionnier», conclut Paul Doucet.

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