Selon Daniel Roby, le nom de Patrick Huard s'est immédiatement imposé quand est venu le temps de choisir l'acteur qui incarnerait Bastien Lavallée. «Ça me prenait quelqu'un avec un grand capital de sympathie, explique le cinéaste. Parce que mon héros pouvait faire des choses discutables sans que le public décroche.»
Personnage fictif inspiré de la vie de l'animateur Alain Montpetit, Bastien Lavallée est une vedette jet-set qui finit par se brûler les ailes avec la drogue. Mais c'est justement ce qui a attiré Patrick Huard. «J'aimais le fait qu'on assiste à la descente aux enfers d'un gars qui a tout pour être heureux et que cette descente aux enfers ne soit justifiée par rien. C'est juste le fait que ce type fait constamment les mauvais choix motivés par des mauvaises raisons et qui finit par se ramasser dans le mur, lance le comédien. Mon plus grand défi était de l'humaniser.»
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Petit-fils d'Édouard Montpetit (oui, comme la station de métro), Alain Montpetit fut une des plus grandes vedettes québécoises de l'époque disco. Montpetit a fait ses classes à Los Angeles avant de revenir au Québec à la fin des années 70, où il a travaillé comme comédien, présentateur télé pour l'émission disco Et ça tourne (Télé-Métropole) et animateur radio à CKMF. En 1982, il aurait assassiné une mannequin québécoise dans son appartement new-yorkais, un crime qui ne sera élucidé qu'après sa mort. Il est mort d'une surdose en 1987, à Washington, à l'âge de 37 ans.
«Comme comédien, on rêve toujours de jouer des rôles plus denses, plus complexes. À 42 ans, j'avais peut-être plus de maturité pour jouer un personnage comme celui-là», conclut Parick Huard.
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