Les États-Unis sont souvent vus comme étant un bastion du capitalisme pur et dur, un endroit où le gouvernement laisse les gens d'affaires innover sans les enterrer sous les impôts et les règlements.

Ce cliché contient sans doute une part de vérité, mais il masque une réalité souvent ignorée: de nombreuses industries américaines prospèrent grâce à l'argent public et se battent pour en avoir plus. En tête de liste se trouve le cinéma d'Hollywood.

Des films comme The Social Network, How Do You Know, Love and Other Drugs, 127 Hours et plusieurs autres n'auraient pas vu le jour sans l'apport des contribuables, a noté le New York Times cette semaine.

Brian Oliver, producteur chez Cross Creek Pictures, l'une des boîtes responsables de la production du film Black Swan, a dit, bien candidement, que son entreprise ne pourrait pas fonctionner sans argent public. Jusqu'à 25 % des coûts des productions peuvent être assurés par les États, qui signent littéralement des chèques pour attirer les tournages chez eux.

En période de coupes budgétaires, les subventions consenties aux productions cinématographiques sont de plus en plus critiquées. Des États tels la Floride, l'Arizona, le Missouri et le Nouveau-Mexique songent à sabrer ces programmes.

En Californie, dont le budget est déficitaire de plus de 25 milliards de dollars, les coupes ne sont pas encore au menu. Les productions pourront bénéficier de plus de 100 millions de dollars en subventions cette année. Un petit coup de pouce, dont les résultats seront bientôt présentés dans un cinéma près de chez vous.