Avec une cuvée 2010 de bonne tenue et pas moins de 80 primeurs offertes aux festivaliers, les 29es Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ), qui auront lieu du 16 au 27 février, proposent une programmation solide et diversifiée.

Une programmation qui, au-delà de ses 293 titres, est caractérisée par la rencontre quotidienne entre le public et les artisans du cinéma, rappelait hier matin la directrice générale, Ségolène Roederer, en entrevue à La Presse.

«Les RVCQ, c'est l'expérience du rendez-vous, du dialogue, nous disait-elle. Aux Rendez-vous, on peut revoir un film qu'on a déjà vu, mais en présence du réalisateur. Je crois que 97 % des films présentés le sont en présence du réalisateur.»

Ségolène Roederer fait aussi remarquer que pour plusieurs films, les RVCQ constituent la dernière projection sur grand écran. «C'est arrivé, l'an dernier, avec Grande Ourse, se souvient-elle. Tous les artisans sont venus: les acteurs, le producteur, le scénariste, le réalisateur. Ils voulaient parler du film. Le public sait donc qu'il va avoir une rencontre privilégiée avec l'oeuvre qu'il va voir.»

Lorsqu'on lui demande si l'événement de cette année est empreint d'une teinte particulière compte tenu de la présence d'Incendies aux Oscars, des Amours imaginaires aux César et de tous les autres films qui ont été appréciés ou primés tant ici qu'à l'étranger, le directeur de la programmation, Dominique Dugas, répond par l'affirmative. «En 2010, que ce soit dans le cinéma d'auteur ou le cinéma plus populaire, il y a un supplément d'âme, quelque chose qui fait qu'on sent fortement un buzz», dit-il.

M. Dugas souligne aussi que pour de jeunes cinéastes, l'événement vaut son pesant d'or. «Avec 80 films présentés en primeur, c'est sûr que c'est une plate-forme importante de lancement, surtout pour les documentaristes et les courts métragistes. Pour certains jeunes cinéastes, c'est peut-être la seule fois que leur film est présenté dans une vraie salle de cinéma. Pour eux, c'est gratifiant.»

Événements spéciaux

Le nouveau film de Stéphane Lafleur, En terrains connus, ouvrira les RVCQ tandis que le premier long métrage de Tara Johns, The Year Dolly Parton Was My Mom, mettant en vedette Macha Grenon, sera le film de clôture. Entre les deux, on pourra voir bon nombre de longs métrages et documentaires québécois diffusés en 2010, auxquels s'ajoutent de nouveaux longs métrages de fiction dont La vérité de Marc Bisaillon et Comme des mouches de Renaud Després-Larose, des documentaires dont L'Est pour toujours de Carole Laganière, Godin de Simon Beaulieu, etc.

Ces 11 jours seront aussi marqués par de nombreux événements spéciaux dont une soirée gala marquant les 25 ans du film Le déclin de l'empire américain, des soirées hommages, le Grand rendez-vous télé de Radio-Canada où le public pourra voir en primeur le 4e épisode de la série 19-2 avec les artisans et les 5 à 7 de la Cinémathèque québécoise où, chaque jour, les cinéphiles pourront participer à des rencontres avec des artisans. Deux de ces rencontres permettront de voir des extraits des films Café de Flore et Gerry.

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Toute la programmation se trouve au www.rvcq.com