L'équipe du film Incendies a volé la vedette, hier, lors d'une réception donnée par le consul général du Canada à Los Angeles, à trois jours de la cérémonie des Oscars.

> Notre dossier sur les Oscars

Le réalisateur Denis Villeneuve, et les producteurs Luc Déry et Kim McCraw ont reçu les accolades de leurs collègues et compatriotes, réunis dans l'imposante demeure du représentant du gouvernement canadien à L.A.

«C'est un honneur incroyable pour nous d'être ici parmi des gens aussi talentueux», a dit Villeneuve, dans une allocution.

En entrevue, Villeneuve a confié être nerveux à cause de tout le décorum entourant les Oscars. «Je vais surtout essayer de ne pas marcher sur la robe de ma blonde, dimanche... Pour moi, être en nomination est déjà un prix. Quoi qu'il advienne, je vais repartir la tête haute.» (Une entrevue complète avec Denis Villeneuve sera publiée demain dans La Presse.)

La créativité du Québec a été saluée par le consul général du Canada à Los Angeles, David Fransen. «Le Québec produit des oeuvres d'une qualité incroyable. Que ce soit avec Incendies, ou avec Arcade Fire, le Québec s'impose à l'international.»

L'animateur de la cérémonie, Ben Mulroney, a rappelé qu'Incendies n'est que le cinquième film canadien à être sélectionné dans la course aux Oscars.

Pour Luc Déry, coproducteur d'Incendies, le fait d'être à Hollywood pour assister à la cérémonie des Oscars est un rêve d'enfant qui se réalise. «Quand on est enfant, on regarde la cérémonie des Oscars à la télé et on fait semblant de pratiquer un discours de remerciement. Là, on est ici pour vrai. C'est très intense, très émotif.»

Incendies avait été jugé «trop dur» par les distributeurs, rappelle-t-il. «C'est la preuve que le public est prêt à voir des oeuvres difficiles.»

Les prochains jours, dit-il, seront intéressants pour lui et l'équipe du film. Des rencontres et des débats avec les autres équipes des films en nomination sont au programme. «On n'a plus à promouvoir le film, les jeux sont faits. Maintenant, on prend le temps d'apprécier ce qui nous arrive.»