Il a tenu les rôles principaux de Charlie and the Chocolate Factory de Tim Burton et de la trilogie Arthur de Luc Besson. Freddie Highmore n'a pas la grosse tête pour autant. Au contraire, c'est avec respect qu'il parle de ces hommes qu'il admire. Conversation.

«J'ai beaucoup de chance», confie Freddie Highmore au bout du fil, dans un français charmant. À 19 ans, il résume ainsi sa carrière, qui a commencé il y a une décennie et qui nous l'a fait découvrir dans Finding Neverland et Charlie and the Chocolate Factory - deux films où il partageait la vedette avec Johnny Depp; le second, avec Tim Burton pour les diriger. Sans compter les trois «Arthur» qu'il a tournés avec Luc Besson alors qu'il avait 12 ans pour le premier et 15 pour les deux autres... dont le dernier, La guerre des deux mondes, est arrivé vendredi sur nos écrans.

«Ces personnes avec qui j'ai travaillé sont extraordinaires. En général, les gens sont attirés par eux à cause de leur travail, mais, une fois qu'on les connaît, on se rend compte à quel point ils sont, en plus, incroyables et super sympa», assure Freddie Highmore.

On voit moins le jeune homme à l'écran depuis quelques années, car il est fort pris par ses études: «Je pourrais continuer à tourner un film de temps en temps, mais pas de façon aussi intensive que quand j'étais plus jeune, car je suis en première année à l'Université Cambridge, où j'étudie l'arabe et l'espagnol.»

Des projets variés

Il a la passion des langues, mais aussi des cultures. «Sur le plateau d'Arthur, je n'avais pas besoin de parler français parce que tout le monde parlait anglais, mais le fait de pouvoir m'exprimer dans cette langue m'a permis de mieux comprendre la culture. C'était la même chose à Montréal, pour le tournage de The Spiderwick Chronicles

Là, dirigé par Mark Waters, il a incarné les jumeaux Jared et Simon Grace dans un autre film à connotation fantastique. Un genre qu'il aime. Mais de ces différents projets, ce qu'il a apprécié est, justement, qu'ils étaient différents. «Le défi n'était pas le même. Dans Spiderwick, les premières journées de tournage, alors que je devais jouer les jumeaux, tout le monde était un peu perdu. Puis, on s'est familiarisé avec la technique et on a tous beaucoup appris.»

En ce qui concerne Arthur, c'est entre autres le fait de devoir faire la voix du personnage dans les séquences animées des films qui l'a attiré. «Ce n'est qu'après que j'ai fait celle de Pantalaimon dans The Golden Compass. Arthur et les Minimoys a été mon initiation à ce travail.»

Et puis, il y avait pour lui l'attrait de travailler avec Luc Besson. «Pour ses films, et parce que ce projet-là, c'est son bébé. C'est son idée, ses scénarios, il les réalise et il les produit. Sur le plateau de tournage, il pouvait prendre des décisions très rapidement, changer des choses selon les suggestions qu'il recevait, c'était facile de collaborer, d'être proche de lui.»

Enfin, il y avait les Minimoys. Ce petit peuple qui vit dans le jardin des grands-parents d'Arthur, près, tout près de la nature. Et qui est en grand danger à cause du terrible Maltazar. Arthur, devenu l'un d'eux par magie, va les aider à plusieurs reprises. «Je pense que chaque enfant et peut-être même quelques adultes croient ou voudraient croire qu'un tel monde, constitué de minuscules personnes, existe. C'est une idée extraordinaire et attirante.»

Quant à lui, s'il a aimé l'expérience de bout en bout, certains moments l'ont particulièrement séduit. Cette scène où, dans le troisième film, saucissonné par des cordes afin de pouvoir «extraire» le Minimoy en lui, il a travaillé sur les dernières heures de la nuit: «Tout le monde est un peu différent, quand on tourne comme ça, de nuit. On peut sortir de chacun des choses bizarres et intéressantes.» Et on peut faire confiance à la caméra de Luc Besson pour les capter.

Arthur 3: La guerre des deux mondes est à l'affiche depuis vendredi.