Le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, s’est dit «extrêmement triste» de la disparition d’Elizabeth Taylor, décédée mercredi à Los Angeles, qui était selon lui «la dernière star» du grand cinéma romanesque.

«C’était la dernière star, comme on dit le dernier empereur, la dernière reine» mais c’était aussi «une femme exquise, généreuse, qui aimait profondément la vie et le cinéma et avait le génie de savoir mélanger les deux choses», a déclaré le ministre au cours d’un point presse, peu après l’annonce du décès de la star hollywoodienne.

«Sa carrière correspond à une grande période du cinéma romanesque et au moment où ce cinéma hollywoodien s’appuyait sur des scripts d’une qualité exceptionnelle», a-t-il ajouté.

Elizabeth Taylor était la «personnification de l’héroïne, à la manière de Tennessee Williams, admirable dans La chatte sur un toit brûlant, dans Soudain l’été dernier, dans tous les films avec Richard Burton où on avait le sentiment que vie et cinéma se confondaient exactement».

Évoquant sa «vie romanesque, ses mariages, ses retards, ses caprices, tout ce qui fascine le public», et son «formidable talent», M. Mitterrand a longuement parlé des facettes «inconnues» de l’actrice.

«Une personne très timide, très douce, profondément gentille et en vérité anglaise», a-t-il dit, soulignant qu’elle était très fière d’avoir été anoblie par la reine d’Angleterre et décorée de la légion d’honneur par l’ancien président français François Mitterrand.