Le Danois Nicolas Winding Refn, dont le film Drive est présenté vendredi à Cannes, a jugé «repoussants» les propos de Lars Von Trier qui lui ont valu d’être déclaré «persona non grata» au festival, les attribuant à une certaine étroitesse d’esprit des Danois.


«Ah ces Danois...», a soupiré le réalisateur de 40 ans, dont le film est en compétition aux côtés du Melancholia de son compatriote, interrogé à ce sujet pendant la conférence de presse de présentation de son film vendredi.


«Ce que Lars a dit est tout à fait inacceptable (...) Cela montre qu’au Danemark nous avons une toute petite mentalité et parfois on oublie qu’il y a beaucoup d’autres gens autour de nous», a-t-il déclaré.


«J’ai trouvé vraiment repoussant ce qu’il a dit», a-t-il ajouté.


Le cinéaste, qui a passé son enfance aux Etats-Unis, est le fils d’Anders Refn, monteur du film Breaking the waves de Lars Von Trier, qui avait obtenu le Grand prix à Cannes en 1996.


Lars Von Trier, 55 ans, est connu pour être un original qui pratique l’humour noir et les provocations en tous genre, luttant contre la dépression et de nombreuses phobies dont celle de prendre l’avion. Mercredi, lors de la conférence de presse de son film Melancholia, il avait notamment affirmé éprouver «un peu» de compassion pour Hitler.


A la demande du festival, il a présenté ses excuses dans l’après-midi. Mais jeudi midi, les organisateurs l’ont déclaré «persona non grata» à Cannes tout en maintenant son film en compétition pour la Palme d’or qui sera attribuée dimanche soir.