L’actrice hollywoodienne Julia Ormond a témoigné lundi devant le Congrès américain pour dénoncer le travail forcé et réclamer une loi fédérale permettant de lutter contre cette pratique.

L’actrice britannique, que l’on a vue récemment dans L’étrange histoire de Benjamin Button aux côtés de Brad Pitt, a témoigné devant les parlementaires américains du sort des hommes, des femmes et des enfants contraints au travail forcé dans le monde.

«Dans l’agriculture, des esclaves mayas récoltent mes tomates en Floride», a-t-elle dit, évoquant aussi des cas d’enfants «enchaînés, recevant des coups de fouet et marqués pour la vie pendant qu’ils fabriquent nos tapis».

«Tout comme ceux qui subissent l’esclavage sexuel, ils méritent notre compassion» et une loi fédérale pour les protéger, a déclaré l’actrice, qui a fondé en 2007 une association pour mettre fin à l’esclavage et au trafic d’êtres humains, ASSET (Alliance to Stop Slavery and End Trafficking).

Julia Ormond avait fait activement campagne pour une loi adoptée l’an dernier par l’État de Californie et obligeant les détaillants et les entreprises du secteur manufacturier réalisant plus de 100 millions de dollars de bénéfices dans le monde à la transparence sur leur chaîne d’approvisionnement.

La loi californienne aide les consommateurs à faire des choix responsables et «éduque les entreprises», a expliqué l’actrice, qui avait également joué aux côtés de Brad Pitt dans Légendes d’automne en 1994, et pour qui il faut s’inspirer de cette loi au niveau fédéral.

Le travail forcé concerne au moins 12,3 millions de personnes dans le monde, pour la plupart des «personnes frappées par la pauvreté en Asie et en Amérique latine dont la vulnérabilité est exploitée par d’autres qui en tirent profit», a expliqué au cours de la même audition Nancy Donaldson, directrice du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Washington.