Dans Zookeeper, Kevin James incarne un gardien de zoo plus habile avec les animaux qu'avec les femmes. Jusqu'à ce que ses covedettes à fourrure décident de lui prêter main-forte en brisant leur silence et en lui révélant les secrets de séduction du règne animal.

«Les animaux agissent purement par instinct et les humains devraient plus souvent en faire de même, sauf quand il s'agit de marquer leur territoire!», s'amuse à dire Kevin James en conférence de presse. «Les animaux ne jouent pas de jeu, ils sont vrais et ils ne prétendent jamais être quelqu'un d'autre», ajoute l'acteur qui coproduit et coscénarise le film en plus d'y tenir le rôle principal.

À la suite d'une déception amoureuse, Griffin Keyes (Kevin James) décide de changer de carrière et de trouver un emploi plus glamour qui lui permettra de reconquérir son ex-petite amie (Leslie Bibb). Paniqués en apprenant le départ imminent de l'employé le plus sympathique et dévoué du parc, les animaux prennent la parole pour enseigner à Griffin l'art et la manière (animale) de séduire à nouveau sa belle.

Frank Coraci est la barre de cette comédie mettant aussi en vedette Rosario Dawson (Seven Pounds, Unstoppable). Mais le réalisateur de The Wedding Singer et de Click n'a pas tout se suite été séduit par l'idée de tourner Zookeeper.

«Quand Todd Garner (producteur) et Kevin m'ont appelé, je n'avais pas du tout envie de faire un film avec des animaux. Je trouvais ça un peu niais. Puis j'ai ri en pensant à Kevin en train de se faire donner des conseils par des animaux. C'est le seul à pouvoir faire un film à la fois pour enfants, pour ados et pour adultes. C'est devenu un défi. On avait une bonne histoire qui n'a pas besoin d'animaux en soi. En les ajoutant comme amis de Kevin, j'ai commencé à trouver ça de plus en plus intéressant», explique le réalisateur en entrevue avec La Presse.

«J'étais aussi pétrifié de travailler avec les animaux. Aucun dresseur n'avait d'arme sur le plateau de tournage et je disais: «Personne n'a de tranquillisant au cas où?» Il y avait simplement ce fil électrique avec lequel les dresseurs doivent les entraîner depuis qu'ils sont petits, mais ce n'est même pas connecté à quoi que ce soit! Tu vois à quel point le dresseur du lion semble à l'aise et tu commences tranquillement à avoir confiance», ajoute Frank Coraci.

L'équipe du film a passé beaucoup de temps dans les coulisses du zoo de Boston à observer le travail des gardiens. Frank Coraci a choisi de garder son architecture authentique dans le film et d'y ajouter quelques éléments pour en faire un zoo de rêve, sans cage ni enclos fermé.

Un défi technique

«Travailler de nuit pendant six semaines, c'est un peu comme tourner le film six fois. Frank faisait venir le lion et tous les animaux un par un pour tourner leurs scènes dans un premier temps, ce qui a permis de garder le rythme pendant le reste du tournage de la comédie, sans attendre des heures entre deux répliques que tout soit prêt», explique le producteur Todd Graner en conférence de presse.

Le réalisateur a relevé ce défi en alternant l'enregistrement des répliques de Cher (la lionne), Nick Nolte (le gorille), Adam Sandler (le singe) et Sylvester Stallone (le lion), qui prêtent leur voix aux animaux en studio, et les tournages de nuit avec le reste de la distribution.

«J'ai regardé tous les films avec des animaux qui parlent afin de voir leurs bons et leurs mauvais points. Pour chaque animal, ça prenait près de deux heures de tournage pour une seule scène. La clé était de filmer les animaux en mouvement et de les jumeler ensuite avec l'animation 3D. Il ne restait plus qu'à ajouter les voix et à visionner le résultat avec les acteurs pour qu'ils se familiarisent avec la personnalité des animaux à qui ils donnaient la réplique», précise le réalisateur.

Comédie improvisée

Habitués des comédies et de l'humour l'improvisé, Kevin James et Leslie Bibb ont pu laisser libre cours à leur créativité. Pour Rosario Dawson, qui incarne la charmante vétérinaire et collègue de Kevin James, il s'agissait d'une première expérience dans le monde de la comédie.

«C'était un défi à la fois excitant, effrayant et amusant duquel j'ai beaucoup appris. Les comédiens arrivaient chaque jour sur le plateau avec 25 blagues par réplique. Alors que moi, je débarquais avec ma seule et unique blague que j'essayais de vendre très fort. Tu dois essayer d'autres gags et te forger une carapace quand elles ne fonctionnent pas. Improviser dans une comédie est très amusant, mais c'est très différent de ce que j'ai fait dans le passé», explique Rosario Dawson.

Zookeeper, en salle vendredi prochain. Les frais de voyage ont été payés par Sony Pictures.