Une juge fédérale américaine a fait savoir qu’elle envisageait bloquer la plupart des poursuites d’un vétéran de la guerre en Irak contre les créateurs du film The Hurt Locker, mais pourrait lui permettre de continuer à défendre sa prétention centrale, soit que le film est inspiré de sa propre vie.

Les producteurs, la réalisatrice et le scénariste du film avaient demandé le rejet pur et simple de la poursuite déposée par le sergent Jeffrey Sarver. Toutefois, la juge Jacqueline Nguyen a indiqué dans sa décision préliminaire qu’elle pourrait lui permettre de continuer à chercher réparation pour appropriation illicite de son nom et similitudes.

Elle explique aussi qu’elle prévoit rejeter les prétentions de M. Sarver en matière de diffamation, de bris de contrat ou de dommages émotionnels volontairement infligés.

M. Sarver a déposé sa poursuite en mars 2010, quelques jours avant que le film ne remporte six Oscars, dont celui couronnant le meilleur film de l’année.

L’auteur du scénario, Mark Boal, avait été intégré à l’unité de Jeffrey Sarver en Irak et avait passé un mois avec lui pour un article intitulé The Man in the Bomb Suit, publié dans le magazine Playboy. Le sergent plaide que M. Boal n’avait pas le droit d’utiliser cette histoire pour le film «Démineur».

Mark Boal et Kathryn Bigelow, la réalisatrice du film, ont nié que l’histoire de M. Sarver avait servi de base pour le film. Leurs avocats ont plaidé que le film contenait assez d’éléments créatifs pour être protégé en vertu du premier amendement de la constitution américaine, portant sur la liberté d’expression.