The Thing  de John Carpenter (1982)

Un bel exemple de remake réussi, lorsque John Carpenter a repris The Thing from Another World de 1951 pour en faire un angoissant huis clos très viril en Antarctique. La nouvelle mouture de 2011, qui va paraître en octobre, met en vedette Mary Elizabeth Winstead, ce qui nous énerve déjà. Parce que The Thing (La chose), dans le film de Carpenter, était à notre avis le seul personnage féminin, absolument effrayant, ce qui conférait une dimension très particulière à l’histoire.

The Texas Chainsaw Massacre de Tobe Hooper (1974)

Rien ne réussira à égaler l’énorme malaise du film original de Tobe Hooper, dont la copie du film fait maintenant partie de la collection permanente du MoMA à New York. Cet affrontement brutal entre de jeunes hippies de la ville et une bande de dangereux tarés du Texas était tout simplement traumatisant. On en a fait des suites. Puis des remakes. Celui de 2003 par Marcus Nispel nous montrait une Jessica Biel en camisole du début à la fin, dans un film d’horreur correct, mais sans rien de vraiment transcendant. On annonce pour 2013 une version de Leatherface en 3D...

Psycho d’Alfred Hitchcock (1960)

Peut-être le film le plus célèbre de Hitchcock, dont le suspense fonctionne encore 60 ans après. Gus Van Sant en a fait une reprise en 1998 qui a été un bide monumental. Mais il avait au moins un concept audacieux : refaire le film plan par plan, dans le respect absolu du maître. Malgré l’échec, il aura réussi à prouver qu’il est impossible de refaire parfaitement un film.

A Nightmare on Elm Street
de Wes Craven (1984)
Après le très effrayant Michael Myers dans Halloween, Wes Craven a donné un nouveau croque-mitaine de choix au cinéma en la personne de Freddy Kruger, qui hante les rêves des ados avec sa main gantée de couteaux. Pas moins de cinq suites ont été créées pour le personnage. La reprise du film original l’an dernier par Samuel Bayer, malgré un Kruger relooké, n’a impressionné personne. D’autant plus qu’on s’embourbe dans l’histoire de son enfance, ce dont on se fiche complètement quand on veut un vrai vilain au cinéma.

Fright Night de Tom Holland (1985)

Bien avant Twilight, les vampires étaient à la mode, avec Near Dark et The Lost Boys. Mais cette petite comédie d’horreur sans prétention de Tom Holland a créé la surprise en 1985, racontant l’histoire absurde d’un garçon qui découvre que son voisin est un vampire – le suave Chris Sarandon (frère de Susan), qui s’en fait encore parler aujourd’hui. Les sous-entendus érotiques du film ont émoustillé un paquet d’ados malgré les incohérences du scénario. C’est au tour de Colin Farrell d’interpréter le vampire dans le remake qui a pris l’affiche hier. Farrell qui fait dans les reprises en ce moment puisqu’il tiendra, paraît-il, le rôle principal dans la nouvelle version de Total Recall en 2013!

Quelques projets annoncés

An American Werewolf in London (1981)

Cette comédie d’horreur de John Landis a marqué les esprits avec sa fabuleuse scène de transformation en loup-garou, gracieuseté du talent de Rick Baker, spécialiste en effets spéciaux. Tellement impressionnant que l’Académie a créé un Oscar pour cette profession, et que Michael Jackson l’a embauché pour son clip Thriller. Est-ce qu’on veut nous refaire la totale en 3D? On pense que rien ne vaut l’artisanat.

Attack of the Killer Tomatoes
(1978)

L’un des films les plus stupides de tous les temps – des tomates attaquent, pour vrai – mérite-t-il vraiment un remake? On a aimé ce film laid et stupide, on veut qu’il le reste!

Dirty Dancing (1987)

Toute une génération connaît les répliques de cette bluette sentimentale qui a fait un tabac en 1987, et transformé le regretté Patrick Swayze en star. Entendra-t-on encore «On ne laisse pas bébé dans un coin»?

The Birds (1963)

D’accord, c’est Hitchcock. Mais on doit avouer que certains effets spéciaux ont plutôt mal vieilli. La blonde Naomi Watts reprendrait le rôle de la blonde Tippi Hedren, après avoir joué la blonde de King Kong dans le remake de Peter Jackson...

Escape from New York (1981)
L’un des meilleurs films d’action et d’anticipation de John Carpenter, dans lequel Kurt Russell a créé l’antihéros Snake Plissken. Russell ne veut rien savoir d’y participer, parce qu’il n’accepterait rien de moins que le rôle principal – Plissken, c’est lui, et personne d’autre. Nous aussi, on le pense.

The Evil Dead (1981)

Sam Raimi a emprunté de l’argent à sa famille et ses voisins pour réaliser ce film, avant de devenir le réalisateur millionnaire de Spider-Man. Grand succès, des suites, une comédie musicale et un jeu vidéo plus tard, The Evil Dead sera refait par le pas très connu Fede Alvarez. On craint, surtout que personne ne peut surjouer comme notre héros Bruce Campbell.

Slap Shot (1977)

Tant qu’on nous refait le coup de la traduction en joual, on est prêt à lui donner une chance.