Taylor Lautner et son entourage n'allaient pas attendre la fin de la saga Twilight pour amorcer la carrière post-loup-garou du jeune comédien. C'est ainsi que nous arrive Abduction, à l'affiche dès aujourd'hui. Du sur-mesure pour les membres du «Team Jacob» ?

L'idée de départ: un adolescent qui se sent étranger à sa famille, comme tous les adolescents, consulte un site internet traitant des enfants disparus, clique sur une photo qui lui semble familière, amorce ainsi le processus de «vieillissement» du gamin souriant sur l'écran... et se retrouve face à une image de lui-même. Aurait-il été enlevé quand il avait trois ans? Mais alors, qui sont l'homme et la femme qui se présentent comme ses parents?

Le problème: trouver un acteur pouvant «vendre» le film. «Selon les producteurs, il n'y en avait que deux, dans cette tranche d'âge: Zac Efron et Taylor Lautner», nous a dit le scénariste Shawn Christians, à Los Angeles, à qui on a demandé de vieillir le personnage central d'Abduction afin d'avoir accès à un bassin plus grand de comédiens. Le hic: l'intrigue ne fonctionnait plus, ou fonctionnait moins bien, lorsque portée par un garçon dans la vingtaine.

La solution: l'un des premiers jets du scénario a été présenté à Taylor Lautner, dont la plastique seyait à «ce mélange d'action, de thriller, de romance et de drame». C'est ainsi que le principal intéressé décrit ce premier long métrage dont il est la vedette. «C'est très différent de tout ce que j'ai fait jusqu'à maintenant, c'était un défi pour moi... et c'est ce qui m'a attiré dans le projet», explique Lautner avec ce sourire éblouissant qui a séduit la frange «Team Jacob» des twilighters.

Le comédien s'est donc infiltré dans la vie de Nathan, un ado comme bien d'autres dont la vie dérape le jour où il découvre que ceux qui l'élèvent (Maria Bello et Jason Isaacs) ne sont pas ses parents. Et qu'il n'est pas ici question de banale adoption. À preuve, des gens qui lui veulent du mal et d'autres qui disent lui vouloir du bien sont soudain à ses trousses. Il ne lui reste qu'à fuir, en compagnie de Karen, la gentille voisine (Lily Collins) afin de trouver lui-même des réponses. Et de sauver sa peau.

Un nouveau défi

«J'ai participé à la création du personnage depuis les débuts ou presque, ce qui m'a permis de me préparer physiquement, mais aussi émotivement, poursuit Taylor Lautner. Le jour du début du tournage, j'étais prêt.» D'autant qu'il a même été consulté pour choisir celui qui allait le diriger: John Singleton (Boyz n the Hood). «C'est Taylor qui m'a choisi, il voulait quelque chose de plus fébrile, de plus tourmenté pour ce premier film dont il est la star, il voulait paraître différent et il sentait que je pouvais le diriger dans cette direction», confirme le réalisateur.

Autour du comédien qui reprendra son rôle de Jacob dans The Twilight Saga: Breaking Dawn, Sigourney Weaver en psychologue et Alfred Molina en agent de la CIA. «Depuis le temps que je suis en thérapie, il était temps pour moi d'incarner une psy!» pouffe la première qui, plus sérieusement, aime «avoir l'occasion de travailler sur un pied d'égalité avec de jeunes acteurs». Quant à Alfred Molina, il est persuadé, après avoir vu Taylor Lautner à l'oeuvre, que le jeune homme va devenir «une immense star de films d'action». «Il est très sérieux, très préparé et à l'écoute», dit-il.

John Singleton abonde. Il a apprécié la concentration de Taylor Lautner et le fait qu'il sache «en faire juste assez». Même s'il se permet ces jours-ci quelques débordements: «J'étais emballé quand le projet m'est arrivé, j'étais emballé pendant tout le tournage, mais là, avec la sortie qui approche, je n'ai jamais été aussi excité de ma vie.»

Les frais de voyage ont été payés par Alliance Vivafilm.