DRAGONSLAYER de Tristan Patterson
Récipiendaire du grand prix pour le Meilleur Documentaire du volet cinéma du festival South by South West, édition 2011, Dragonslayer suit un vétéran de la scène skateboard californienne, Josh « Skreech » Sandoval, 23 ans seulement mais en paraissant le double. Car la vie de ce doué de la planche n’est pas celle des stars de la scène, commandités, champions des grandes compétitions. La vie de Skreech est plutôt faite de vieille blessures, de musique et de philosophie punk. No future sur roulettes, lui et sa bande squattent les piscines des résidences abandonnées dans le sillage de la crise immobilière frappant aussi Orange County, sur la côte Ouest. De ces terrains de jeux pour « skatepark bums », il va de compétition mineure en compétition mineure avec sa copine, s’occupe de son jeune fils dans ses temps libres. « Je pense que Skreech est beaucoup comme les jeunes de sa génération, affirme le réalisateur. Assez brillant pour réaliser que l’avenir est potentiellement sombre, et luttant pour trouver un moyen d’y survivre. »
- le 18 novembre, 19h45, Cinémathèque Québécoise / le 20 novembre, 15h, ONF


RESURRECT DEAD : THE MYSTERY OF THE TOYNBEE TILES de Jon Foy
Paré d’un enrobage à la X-Files, des surtitres à la musique vaporeuse, Resurrect Dead est une fascinante enquête sur un mystère urbain qui a pris racine dans la ville de Philadelphie. Depuis le début des années 80, quelqu’un s’amuse à coller des messages sur la chaussée, apparemment en lien avec le 2001 : A Space Odyssey de Kubrick. Ces « plaques » obsèdent l’artiste visuel Justin Duerr, qui passe une décennie à répertorier les plaques, qu’on retrouve dans toutes les grandes villes de la côte Est, et jusqu’au Chili. D’autres curieux comme lui tentent de percer le mystère; à trois, ils tentent d’aller jusqu’au bout de l’affaire, sous le regard tout aussi intéressé du réalisateur Jon Foy. Mais plus ces détectives de fortune creusent l’affaire, plus celle-ci s’avère incohérente et insaisissable. Resurrect Dead a été présenté en première mondiale à Sundance en 2011, d’où il est reparti avec le prix du Meilleur documentaire.
- le 12 novembre, 17h30, Excentris / le 19 novembre, 21h15, Excentris


MONDO CANE de Gualtiero Jacopetti, Paolo Cavara et Franco Prosperi
Une présentation en collaboration avec la Cinémathèque Québécoise et le festival Fantasia, Mondo Cane (Monde de chien) est inscrit au volet Rétrospectives de cette édition des RIDM, Jacopetti étant décédé en août dernier. Un authentique film culte, dont la filiation avec Fantasia est toute naturelle - coeurs sensibles s’abstenir! Le documentaire est une courte-pointe de scènes troublantes, certaines authentiques, d’autres mises en scènes (assez grossièrement, d’ailleurs...), tournées pendant cinq ans et dans plusieurs pays et cherchant à montrer des us et coutumes choquantes. Un film provoquant, entre le cinéma-vérité et le reportage trash, non seulement précurseur du snuff movie, mais aussi géniteur d’un sous-genre cinématographique, le Mondo – à lui seul, Jacopetti en tournera cinq, tout comme ses contemporains, les Frères Castiglioni.
- le 17 novembre, 20h30, Cinémathèque Québécoise.