Décrit par le quotidien Libération comme un «copieux mélo médiumnique», Café de Flore a ouvert mardi la 15e édition de Cinéma du Québec à Paris.

Visiblement attendu, le nouveau long métrage de Jean-Marc Vallée a fait salle comble. Le réalisateur et plusieurs de ses comédiens, dont Kevin Parent, étaient présents (mais pas la vedette française du film, Vanessa Paradis). Café de Flore sort en salles en France le 25 janvier, six ans après le succès de C.R.A.Z.Y..

Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau, sera présenté en clôture de Cinéma du Québec, qui revient cette année au Forum des Images, en plein cœur de Paris, avec une formule légèrement modifiée mais qui se veut «définitive», selon le patron de la Sodec, François Macerola.

Cette quinzième édition est plus courte (cinq jours au lieu de sept) et programme moins de films: 14 longs métrages (12 fictions et deux documentaires) comparativement à 22 l’année dernière.

La manifestation élargit ses horizons et propose un «véritable dialogue entre le cinéma et les autres formes d’expression artistiques»: la musique, la littérature (pour promouvoir les adaptions de roman au cinéma et à la télé) et le numérique.

Cinéma du Québec tient aussi des rendez-vous de coproduction (et non plus des «ateliers»), mais son Marché du cinéma québécois disparaît après six ans d’existence.
«Quand on compare les coups et les résultats, le succès se révèle très mitigé», reconnaît François Macerola.

Cette année, la Sodec, qui organise l’événement depuis ses débuts, a donc réduit la voilure. Le budget de l’opération a été diminué de 100 000$, explique-t-on, et ramené à 345 000$ (dont 120 000$ payés par les différents partenaires comme le Centre national du cinéma français, l’ONF, Téléfilm, etc.).

«On est dans le bon format», a estimé mardi soir Christian Verber, qui agit comme conseiller spécial de M. Macerola en Europe depuis la fermeture du bureau parisien de la Sodec.

«À 15 ans, Cinéma du Québec n’est plus un bébé. C’est devenu un adolescent prêt à entrer dans l’âge adulte», résume le patron de la Sodec, plus convaincu que jamais, tout comme son conseiller, de l’utilité de cette vitrine.

Ce n’est pas ici pourtant que se sont amorcées les carrières des grands succès des 15 dernières années, des Invasions barbares à J’ai tué ma mère en passant par La Grande séduction et C.R.A.Z.Y.. Mais François Macerola et Christian Verber demeurent convaincus de l’utilité et de la pertinence de l’opération.

«C’est un volet important et indispensable de notre action pour soutenir l’exportation de notre cinéma. Ça a un effet d’entraînement», assure le président.

«C’est un élément central de la mécanique. Si on le supprimait, il y aurait un problème. Ce rendez-vous est attendu chaque année par le milieu, qui y tient vraiment», renchérit Christian Verber.

La comédienne et réalisatrice Carole Laure est pour la 15e fois en 15 ans la marraine de la manifestation, à laquelle sont attendus environ 5000 spectateurs.

Parmi les longs métrages programmés, on note Funkytown de Daniel Roby, Laurentie de Mathieu Denis et Simon Lavoie, ou le «modérément drôle», selon Libération, Sens de l’humour d’Émile Gaudreau.