La militante écologiste américaine Erin Brockovich rendue célèbre par le film de Steven Soderberg sur son combat contre les rejets toxiques dans l'environnement, a loué mercredi le mouvement vert allemand, le jugeant en avance, lors d'une conférence de la Berlinale.

«C'est incroyable, en bien des aspects, vous êtes bien plus en avance que nous», a dit la militante, venue au festival de cinéma pour évoquer son combat et le film Last call at the oasis sur la question de l'eau. Ce documentaire auquel elle participe a été réalisé par l'équipe de Food Inc., un film critique sur l'industrie agroalimentaire américaine.

«Nous essayons de retirer du marché des produits chimiques qui sont dangereux, mais, mon Dieu, vous avez interdit le chromium 6 (le polluant qui a contaminé les sols de sa ville, Hinkley, en Californie, NDLR) depuis de nombreuses années et il est toujours utilisé chez nous», a-t-elle dit.

«Vous avez un grand mouvement vert ici, je ne peux que vous encourager et je crois que l'on peut dire que je suis aussi une verte», a-t-elle ajouté.

À la question posée par un spectateur de savoir si elle était déçue par la politique environnementale du président américain Barack Obama, la militante a répondu: «Oui, je le suis».

Mme Brockovich estime que le gouvernement fédéral américain n'est pas en mesure de «régler la situation» et qu'il faut impliquer le secteur privé.

«J'aime mon pays et je ne suis pas là pour critiquer politiquement qui que ce soit, mais les choses ne marchent pas et je suis frustrée».

La militante a été incarnée à l'écran par l'actrice américaine Julia Roberts dans le film Erin Brockovich sorti en 2000.