«J'ai rêvé un peu pour eux. Je leur ai dit que quand on faisait de l'art, quand on faisait de la musique, il arrive parfois que le racisme tombe, dit Serge Denoncourt, à la caméra de Jean-Claude Labrecque. Ils ne m'ont pas cru. Ils ont ri. Ils ont dit que je rêvais. Ça m'a challengé. Je leur ai dit non, je vais vous le prouver.» Les enfants carton, tourné en grande partie à Belgrade en mai dernier, revient sur la création du spectacle GRUBB, qui a fait un tabac au Festival international de jazz de Montréal à l'été 2011.

Porté par la voix du metteur en scène Serge Denoncourt, qui interroge ces jeunes avec lesquels il a travaillé pendant deux ans, le film tourné pour TV5 esquisse un portrait de la réalité de ces jeunes Roms victimes de racisme et d'exclusion, mais s'attarde surtout au laboratoire humain qu'a été ce spectacle. Pour les adolescents, qui ont retrouvé confiance en eux et en leur culture, et pour le metteur en scène, qui a dû gagner leur confiance et tenir ses promesses.

Présenté en première ce soir, 20h30, à la Grande Bibliothèque.