L’Institut national de l’image et du son (INIS) a procédé à une mise à jour de ses installations techniques dont les détails ont été dévoilés ce matin au cours d’une conférence de presse pour le moins singulière.

Dans un copier-coller réussi de l’émission Tout le monde en parle, avec thème musical, invités, petites cartes vertes, questions qui tuent et gros câlin entre le directeur général Michel G. Desjardins et la ministre de la Culture Christine St-Pierre, l’INIS a fait étalage de ses nouveaux équipements.

Chaîne de production et de postproduction numérique, enregistreur, régie HD mobile, nouvelles caméras, nouveaux projecteurs, nouvelles salles de montage, etc. Les investissements annoncés ce matin atteignent 868 000 $ dont 765 000 $ ont été versés par le ministère québécois de la Culture. L’autre tranche de 103 000 $ vient de l’INIS. La chaîne Astral a aussi annoncé le renouvellement de sa participation financière (25 000 $ étalés sur cinq ans) aux activités du centre, ce qui lui permet de préserver le nom de sa chaîne Séries + au principal studio d’enregistrement.

«On était déclassé, convient Jean Hamel, directeur des communications de l’organisme. Lorsqu’ils voyaient les équipements dont nous disposions, certains étudiants nous demandaient s’ils pouvaient travailler avec leur propre matériel.»

Centre de formation professionnelle en cinéma, télévision et médias interactifs, l’INIS a contribué à la formation de quantité d’artisans et de techniciens qui oeuvrent aujourd’hui dans tous ces domaines.

L’annonce de ce matin s’est faite en présence de la ministre de la Culture Christine St-Pierre, du président du conseil d’administration de l’INIS André Provencher et du président d’Astral et du conseil d’administration de la fondation Claude-Jutra Pierre Roy. Tous trois sont passés dans la chaise d’invité de l’émission «Tout l’INIS en parle». Sur le plateau fut aussi invitée la cinéaste Chloé Robichaud, ancienne étudiante de l’INIS (cinéma, profil réalisation), dont le court métrage Chef de meute est inscrit en compétition officielle cette année au Festival de Cannes.

Le directeur général de l’institut, Michel G. Desjardins, faisait un Guy A. Lepage et un Danny Turcotte de lui-même. «On n’a pas les moyens d’avoir un coanimateur», a-t-il blagué.

Il faut dire que depuis 2008, l’INIS a perdu sa subvention annuelle du gouvernement fédéral d’environ 900 000 $, subvention qui a toutefois été comblée par un effort similaire du gouvernement du Québec. «L’INIS a été abandonné par l’autre gouvernement», a rappelé André Provencher au cours de l’émission. Plus tard, André Hamel a confié à Lapresse.ca que l’ancienne subvention fédérale équivalait à près de 50 % du financement public.