La relève en court métrage est nombreuse et déborde de talent. Voici une sélection de films présentés aux Rendez-vous du cinéma québécois.

Pascal Plante -  Blonde aux yeux bleus

«Le court métrage est du cinéma à part entière. Si le cinéma est essentiel, alors le court métrage l'est tout autant. Alors, la question à 1000 piastres: à quoi ça sert, le cinéma? Eh bien, je répondrais simplement que ça sert à affûter l'empathie des gens. À les rendre plus humains. C'est déjà beaucoup.»

Renaud Lessard et Jonathan Beaulieu-Cyr - Ferraille

«Le court métrage est essentiel au cinéma. Il s'agit d'une forme qui force la concision et l'efficacité chez le cinéaste. On y développe de nouvelles idées narratives et formelles. Il s'agit d'un format qui encourage l'approche d'auteur, souvent avec des histoires différentes, visionnaires et marginales.»

Patrice Laliberté -  Viaduc

«Trop souvent, on voit les courts métrages comme une étape d'apprentissage et temporaire pour un cinéaste. Une sorte de carte de visite qui permet de se faire connaître ou un proof of concept pour vendre un long métrage. Un de mes plus grands souhaits pour le court métrage serait qu'il puisse s'établir comme un véritable genre cinématographique et qu'on ne les voie pas comme des sous-films.»

Terence Chotard et Raphaël Dostie - MOLK

«Le court métrage, c'est une petite marche en vue de poursuivre une carrière vers des formats plus classiques comme le long métrage ou la télévision, mais c'est aussi un endroit où l'on se sent bien, dans lequel règnent beaucoup d'entraide, de camaraderie et de passion.»

Halima Elkhatabi - Nina

«Le court métrage est un véritable carré de sable. Bien sûr, on ne peut pas l'appréhender de la même façon que le long. Sa narrativité est distincte et périlleuse, surtout quand il s'agit d'un drame. Cependant, on peut y être radical, audacieux, oser des expériences que seul ce format permet.»

Hervé Demers - Le nom que tu portes

«Le court métrage permet de concevoir des films à moindre coût en expérimentant constamment le rapport d'un film avec son public. C'est un apprentissage. Par exemple, lorsque Le nom que tu portes a été sélectionné en compétition internationale à Clermont-Ferrand, mon directeur photo s'est exprimé ainsi: "Nous avons maintenant gradué." La suite étant évidemment le long métrage...»

Sarianne Cormier - La volupté

«Je crois que le court métrage est au cinéma ce que la nouvelle est à la littérature. C'est une forme en soi, c'est tout. J'aime bien voir mes petits films comme des poèmes.»