Entre deux étapes de la tournée Les aiguilles et l'opium présentée d'un continent à l'autre, Marc Labrèche revient à Montréal le temps d'être porte-parole de la 33e édition des Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ), du 19 au 28 février. Un rôle qu'il prend au sérieux, y ajoutant le zeste d'humour et de bonne humeur qu'on lui connaît.

La Presse lui a soumis un petit questionnaire sur cet événement annuel, son rôle de porte-parole et son rapport au cinéma.

Pourquoi accepter ce rôle de porte-parole?

C'est un événement le fun, important, qui est fait sérieusement sans se prendre au sérieux. Il s'avère nécessaire pour des raisons évidentes et permet, une fois dans l'année, de mettre en contact le public avec les gens qui font notre cinéma. Les artisans parlent de leurs films dans un autre cadre que celui de la promotion. Il n'y a pas non plus la pression des palmarès des festivals.

Quel est votre plus ancien souvenir des RVCQ?

J'ai davantage le souvenir de belles soirées informelles qu'un événement en particulier. Je suis marqué par l'abondance des événements qu'on peut y présenter. De plus, je connais Ségolène Roederer (directrice générale de Cinéma Québec, organisme chapeautant les RVCQ et le gala des Jutra) depuis un bon moment. C'est une personne sympathique, emballée, créative. Les RVCQ sont à son image. Même si mon horaire chargé ne me permet pas de voir autant de films que je le souhaiterais, je me sens à l'aise dans le rôle qu'elle m'a proposé.

Vous participerez à une leçon de cinéma animée par Marie-Louise Arsenault. De quoi sera-t-il question?

Je ne le sais pas (rires). Ce n'est pas une conférence, davantage une rencontre du genre questions-réponses. C'est quelque chose que je vis parfois durant la tournée des Aiguilles et l'opium et c'est toujours agréable. Je vais suivre le fil de Marie-Louise, répondre à ses questions et probablement à celles du public. Nous pourrons parler de cinéma dans un sens large.

Irez-vous au gala Prends ça court! animé par votre fille, Léane Labrèche-Dor?

Évidemment, je veux voir ça! J'espère y être. Elle anime le gala avec Pier-Luc Funk, son collègue de SNL Québec.

En marge du travail de porte-parole, qu'avez-vous hâte de voir aux RVCQ?

Comme j'ai souvent été absent ces derniers mois, je veux aller voir certains films que j'ai ratés, dont Tu dors Nicole, de Stéphane Lafleur. Je veux aussi voir le film d'ouverture, Les loups, de Sophie Deraspe, et Chorus, de François Delisle, en clôture. En ce moment, je suis aussi attiré par les documentaires. Je suis touché par le ton, l'approche, la vérité des événements qu'on y raconte. C'est très vivant comme forme de cinéma. Je me permettrai peut-être d'aller en voir.

Quel est votre prochain projet de cinéma?

La sortie du film De l'autre côté de novembre de Maryanne Zéhil, que j'ai tourné l'automne dernier. J'ai une petite participation là-dedans, mais ce fut une très belle rencontre. De plus, ce tournage m'a permis de passer une semaine formidable à Beyrouth. Vu d'ici, j'avais une image plutôt triste de cette ville alors qu'une fois sur place, j'ai trouvé un endroit et des gens riches et émouvants.

Si nous évoquons Matusalem, vous pensez à quoi?

(Rires) Je suis très reconnaissant à Roger Cantin, un réalisateur charmant. Je pense à l'enthousiasme, l'énergie qu'il avait. Nous sommes allés à Cuba, étions dans le monde des flibustiers, ce qui était fantastique à faire. C'est en tournant ce film que j'ai connu Émile Proulx-Cloutier (interprète d'Olivier qui voyait Philippe de Beauchesne [Labrèche] en fantôme). Émile était un enfant verbomoteur incroyable en plus d'être créatif et talentueux. Entre les prises, il me parlait intensivement de sa vie, de ses rêves, de sa musique, etc.

Au cinéma, êtes-vous drame ou comédie?

Drame! Je ne suis pas un bon public de comédie, bien que je sois fan de certains interprètes, comme Peter Sellers. Au cinéma, je peux être contemplatif, méditatif. Pour moi, le grand écran se prête bien à ces genres.