Vivan Las Antipodas, de Victor Kossakovsky.Film poétique, zen, farci de plusieurs effets de caméra, mais avant tout d'images d'une beauté renversante, Vivan las antipodas est le fruit de plusieurs années de réflexion.

«La première fois que j'y ai pensé, j'accompagnais des scientifiques au pôle Nord. L'un d'eux était le conjoint d'une scientifique qui se trouvait au même moment au pôle Sud», raconte le cinéaste Victor Kossakovsky dans une conversation avec La Presse.

Le thème ne l'a jamais lâché. Le réalisateur s'est mis à la recherche de lieux terrestres situés aux antipodes l'un de l'autre. Comme la Terre est en majorité recouverte d'eau, il en a trouvé bien peu. Et il est allé à chaque endroit.

Le résultat: un dialogue fascinant entre des lieux opposés, mais dont les occupants se rapprochent dans leur désir de vivre en paix.

Le film n'est pas sans défauts, avec sa musique parfois trop «fin du monde» et ses (rares) dialogues plaqués. Pour le reste, que du bonheur pour les yeux. L'usage des plans larges est tout à fait à propos, le cinéaste laissant respirer les situations. À cela s'ajoutent bon nombre d'idées ludiques comme cette lave d'Hawaii devenant peau d'éléphant au Bostwana ou ce «dialogue» fourmis-baleine entre Miraflores (Espagne) et Castle Point (Nouvelle-Zélande).

Difficile de trouver mieux pour parler de notre petite planète. Ce film va faire chavirer votre âme jusque dans son générique final.

Dimanche à 17h15 à la Grande Bibliothèque.