Fantasia présentera cette année près de 400 films, dont 160 longs métrages et 125 premières. Quoi voir? Voici nos choix.

JAPON

Le Japon est toujours au coeur de Fantasia. Le programmateur Nicolas Archambault se dit «fort heureux» de présenter en première mondiale l'adaptation du manga Rurouni Kenshin. Aussi, le tout premier long métrage, Jellyfish Eyes, d'un des plus importants artistes visuels contemporains, Takashi Murakami. Thermae Romae transporte dans le temps un Romain dans le Japon moderne. Et Ju-On ramène le personnage central du célèbre film d'horreur Ringu. Film d'animation pour tous, Giovanni's Island parle des difficultés de la vie japonaise sous occupation russe après la Seconde Guerre mondiale

CORÉE

Le nombre record de films asiatiques à Fantasia s'explique par la foisonnante production coréenne, l'une des plus variées dans le monde. Film familial, Mr. Go raconte l'histoire d'un gorille jouant au baseball avec des «effets spéciaux fabuleux», selon Nicolas Archambault. Mais le chouchou du programmateur est «un drame bâti comme un thriller»: Han Gon-ju, un premier film vanté par Martin Scorsese. Aussi à voir: The Huntresses, un film de mousquetaires au féminin, Ingtoogi, une bataille virtuelle transposée dans le réel, et Red Family, une histoire d'espions nord-coréens.

ÉTATS-UNIS

Fantasia s'offre un «cru remarquable» du cinéma indépendant américain, selon Simon Laperrière. Un projet audacieux: rappelant le docu Anna 6-18 de Nikita Mikhalkov, mais en fiction, Boyhood de Richard Linklater, filmé sur une période de 12 ans avec les mêmes acteurs. Le passage à l'adulte est aussi au centre de White Bird in a Blizzard de Gregg Araki. Le film noir Cold in July met en vedette l'interprète de la série Dexter, Michael C. Hall. À voir aussi: Thou Wast Mild and Lovely, influencé par la Nouvelle Vague, The Midnight Swim, première mondiale, et Summer of Blood, comédie de vampires!

QUÉBEC

Le Fantastique week-end du cinéma québécois a six ans. Encore un enfant, mais quel gros petit monstre, du 31 juillet au 4 août avec la première de 1987, de Ricardo Trogi, à la fin. Au total, 160 films, dont Dys, le premier long métrage de Maude Michaud, jeune spécialiste de l'horreur. Une orgie de programmes de courts métrages comme Histoires de gars, La fille des vues et Psychédélices. Deux webséries, Les jaunes et Projet M, en format long métrage et des bijoux des années 60 et 70, comme le très peu vu Le grand Rock de Raymond Garceau et le très engagé politiquement, ne riez pas, Après-ski de Roger Cardinal.

ÉVÉNEMENTS

Hommage aux films indépendants noirs américains des années 70: le Blaxploitation. Cinq films «drôles et saturés de bonne musique», souligne Simon Laperrière, dont le classique Sweet Sweetback's Baadasssss Song, et un montage signé DJ XL-5. Hommage au grand cinéaste d'horreur Tobe Hooper avec une version restaurée de son Texas Chainsaw Massacre. Un film d'arts martiaux, Yasmine, réalisé par une femme du Brunei, État où règne une monarchie islamique! Sans oublier, les films de Chaplin, d'Olivier Guimond, de vampires, de zombies, et Depardieu en DSK dans Welcome to New York!