Entre Blade Runner en ouverture, le 4 octobre, et le film d'animation La passion Van Gogh en clôture, le 14 octobre, le 46e Festival du nouveau cinéma présentera 383 films en provenance de 68 pays, ainsi qu'une foule d'événements spéciaux qui vont d'un hommage à André Turpin à un spécial western. Il y a de tout dans ce festival dynamique qui laisse une grande place à l'innovation, le tout présenté dans une douzaine de lieux différents. En voici un petit tour d'horizon.

Répertoire québecois: Belle représentation

Le cinéma québécois est bien représenté au FNC, et ce, dans toutes les catégories du festival. On retrouve par exemple parmi les 17 films de la compétition La part du diable de Luc Bourdon, qui est la seule oeuvre québécoise à concourir pour la Louve d'or. Les affamés de Robin Aubert, qui a suscité l'enthousiasme cette année au Festival du film de Toronto, sera présenté dans la catégorie Temps 0, alors que Double peine de Léa Pool et Eye on Juliet de Kim Nguyen ont été sélectionnés dans la section Présentation spéciale. Mais c'est bien sûr dans la catégorie Focus Québec/Canada que se retrouvent une foule d'oeuvres de cinéastes d'ici, tant du côté des courts que des longs métrages. C'est le lieu idéal pour découvrir nos cinéastes de demain, que ce soient des jeunes comme Sophie Bédard (Claire l'hiver) et Pascal Plante (Les faux tatouages), des cinéastes issus de la diversité ou qui s'y intéressent (Oscillations de Ky Nam Le Duc, Venus d'Eisha Marjara), ou des noms un peu plus établis comme Simon Lavoie (La petite fille qui aimait trop les allumettes).

Valeurs sûres: La crème de la crème

Le FNC, c'est l'occasion de voir les films qui ont été primés dans les grands festivals, qui ont généré un engouement pendant l'année ou qui ont été réalisés par la crème des réalisateurs internationaux. En voici une liste, forcément incomplète, mais qui donne une idée de tout ce qu'il y aura à se mettre sous la dent.

- The Square de Ruben Östlund (Palme d'or au Festival de Cannes)

Wonderstruck de Todd Haynes (Cannes, compétition officielle)

- Félicité d'Alain Gomis (Ours d'argent à la Berlinale)

- Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc de Bruno Dumont (Cannes, Quinzaine des réalisateurs)

Loveless d'Andreï Zviaguintsev (Prix du jury au Festival de Cannes)

- The Other Side of Hope d'Aki Kaurismäki (Ours d'argent du meilleur réalisateur à la Berlinale)

Call Me by Your Name de Luca Guadagnino (Sundance)

Laissez bronzer les cadavres d'Hélène Cattet et Bruno Forzani (Locarno)

Carte blanche à Denis Côté

Le nouveau film de Denis Côté, Ta peau si lisse, est présenté dans la section Les Incontournables. Le cinéaste québécois a été invité à sélectionner cinq films en lien avec le sien, un documentaire pas du tout conventionnel autour du monde du culturisme. Parmi ceux-ci: Pumping Iron II (1985), de George Butler, et La lutte (1961), de Michel Brault, Marcel Carrière, Claude Jutra et Claude Fournier.

Hommage: Retour sur la carrière de Wajda

Le cinéaste polonais Andrzej Wajda, mort l'an dernier, a laissé une marque indélébile sur l'histoire du cinéma. Cinq de ses films seront présentés pendant le festival pour lui faire honneur.

P'tits Loups: Une programmation pour les plus jeunes

Il n'est jamais trop tôt pour initier les enfants au cinéma d'auteur et indépendant. De nombreux films sont donc sélectionnés dans la section des P'tits Loups, avec en plus un parcours interactif pour les jeunes la fin de semaine des 7 et 8 octobre à l'Agora Hydro-Québec du Coeur des sciences de l'UQAM.

À ne pas manquer: Ciné-concerts

Le FNC innove en présentant quatre ciné-concerts. D'abord, trois groupes montréalais branchés referont les bandes sonores de trois films existants. Mais c'est la présence de Socalled, qui mettra en musique le film d'horreur muet Le Golem de Paul Wegener et Henrik Galeen, classique de l'expressionnisme allemand réalisé en 1915, qui attire surtout notre attention.

À voir, le vendredi 13 octobre.