Quelque 340 films provenant de 62 pays seront présentés au 45e Festival du nouveau cinéma. Nos journalistes vous présentent les oeuvres et les événements qui ont retenu leur attention.

Le cyclotron

Olivier Asselin, qui nous fut révélé en 1990 grâce à La liberté d'une statue, se fait vraiment très rare. Le quatrième long métrage du réalisateur d'Un capitalisme sentimental serait un conte métaphysique sur fond de Deuxième Guerre mondiale et de mécanique quantique! Paul Ahmarani et Lucille Fluet sont les têtes d'affiche d'un film qu'on dit «hors-normes». Présenté ce soir en primeur mondiale.

À 19 h, au Cinéma du Parc (salle 1).

Safari

Après sa trilogie Paradise, le cinéaste autrichien Ulrich Seidl braque sa caméra sur des touristes qui, à gros prix, se rendent en Afrique pour chasser des animaux sauvages. Ces derniers se livrent en toute candeur sur leur sinistre activité, non sans ressentir parfois une émotion tangible quand ils atteignent leur cible. Les Africains montrés dans le film sont pratiquement relégués au silence, effectuent le sale boulot (dépeçage, vidage, etc.), et grugent les os qui restent. Révoltant.

À 15 h 15, au Quartier latin (salle 17).

photo fournie par le FNC

Safari, d'Ulrich Seidl

The Woman Who Left

Lav Diaz a obtenu le mois dernier le Lion d'or de la Mostra de Venise grâce à ce film d'une durée de près de quatre heures. Le cinéaste brosse un portrait de la société philippine de la fin des années 90 à travers le parcours d'une femme qui retrouve sa liberté après avoir été emprisonnée pendant 30 ans. Fait assez remarquable, Lav Diaz s'est distingué aussi à Berlin l'hiver dernier. Son film-fleuve A Lullaby to the Sorrowful Mystery (d'une durée de huit heures!) a obtenu là-bas le prix Alfred-Bauer, remis au film le plus novateur. Quelle année!

À 13 h, au Pavillon Judith-Jasmin Annexe (UQAM).

photo Sine Olivia Pilipinas, fournie par le fnc

The Woman Who Left, de Lav Diaz