Fraîchement couronné du Lion d'or à la Mostra de Venise, le nouveau film d'Alfonso Cuarón, Roma, a été hier l'un des plus courus du TIFF.

Tourné en noir et blanc, ce drame familial et social, sans aucune vedette, raconte l'histoire d'une gouvernante au service d'une famille de Mexico au tout début des années 70, à la manière des grands chefs-d'oeuvre néo-réalistes italiens.

C'est à pleurer de beauté. Le réalisateur d'Y tu mamá también, lauréat de l'Oscar de la meilleure réalisation en 2014 grâce à Gravity, signe d'ailleurs lui-même les images de ce film dont il a écrit seul le scénario, à partir de ses propres souvenirs d'enfance.

Netflix en étant le diffuseur, nous ne serons malheureusement qu'une poignée de privilégiés à avoir pu apprécier à sa juste valeur, sur grand écran, ce que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier de chef-d'oeuvre cinématographique.

Cela dit, le diffuseur en ligne sortira bien sûr le long métrage dans quelques salles aux États-Unis, une vingtaine peut-être, afin qu'il puisse concourir à la prochaine course aux Oscars (dont il pourrait être l'un des candidats les plus sérieux). Mais c'est quand même dommage.