Après avoir passé près de 40 ans dans des salles de cinéma obscures, Piers Handling a hâte d'explorer les grands espaces.

Le directeur et chef de la direction du Festival international du film de Toronto (TIFF) quittera ses fonctions après l'édition de cette année, la 43e, qui se déroulera du 6 au 16 septembre.

Et si M. Handling prévoit continuer de participer au TIFF en tant que cinéphile, il est très enthousiaste à l'idée de se lancer dans de nouveaux projets : voyager, lire, faire du ski et écrire un livre sur l'histoire des festivals de film.

En entrevue avec La Presse canadienne, Piers Handling a confié qu'il était un passionné de plein air et de ski, et s'est réjoui de bientôt pouvoir skier tous les jours de la semaine plutôt que seulement les week-ends.

M. Handling a ajouté qu'il pourrait également s'adonner à tous les sports d'été qu'il n'a pas pu pratiquer au cours des 35 dernières années.

Piers Handling s'est joint au TIFF en 1982 et en a pris la direction en 1994, transformant un événement alors connu sous le nom du Festival des festivals de Toronto dans le quartier de Yorkville en l'un des plus importants festivals de film du monde avec son propre quartier général, le TIFF Bell Lightbox, dans le centre-ville torontois et une programmation annuelle.

« Je suis très fier de la programmation annuelle que nous avons bâtie, a déclaré le principal intéressé, assis dans l'un des salons du Lightbox. Je ne crois pas que les gens pensaient qu'un festival pouvait faire cela. Nous nous sommes transformés en une organisation très complète et un guichet unique, et nous avons gravi les échelons pour nous trouver au sommet du palmarès des festivals de film. »

Lorsque M. Handling prendra sa retraite, il sera remplacé par deux personnes au sein d'une nouvelle structure bicéphale : Cameron Bailey, l'actuel directeur artistique du TIFF, et Joana Vicente, qui a aussi été nommée directrice générale.

Les deux nouveaux dirigeants devront notamment aller de l'avant avec le plan stratégique du TIFF pour les cinq prochaines années, qui s'amorcera en janvier.

M. Bailey, qui a contribué à l'élaboration de ce plan, affirme que son objectif est d'écouter le public du TIFF et de comprendre qui il est, ce qu'il veut et comment l'organisation peut jouer un rôle dans sa vie.

« Nous devons rejoindre les gens à leur domicile, nous devons les rejoindre sur leur téléphone, a-t-il déclaré. Nous devons comprendre que leur intérêt pour l'art qui remet en question leur vision du monde et qui va au-delà de l'art commercial a plusieurs facettes, et qu'ils ne pourront pas satisfaire ce besoin seulement en assistant à un événement une fois par an. Ils veulent que cet aspect soit toujours présent dans leur vie et je crois qu'on peut leur donner ça. »