Pour son rôle de gangster dans son dernier film, Black Mass, Johnny Depp a étudié la vie du vrai James Bulger, ses crimes, son accent, son apparence, ses manières.

Jouer quelqu'un qui a déjà existé est une énorme responsabilité, a-t-il affirmé en conférence de presse au Festival international du film de Toronto (TIFF).

Il a dit ressentir une responsabilité envers cette personne, envers l'histoire et même envers la vérité.

Lui qui a récemment joué le Chapelier fou d'Alice au pays des Merveilles et Willy Wonka, des personnages fictifs, il considère que ces rôles lui permettent de créer, d'amener le personnage dans «toutes sortes d'endroits étranges». Ce qui diffère énormément de son dernier rôle.

L'équipe de maquillage a fait plusieurs tests et construit cinq ou six modèles de prothèse pour le faire ressembler le plus possible au criminel James «Whitey» Bulger.

Il fallait quelques heures de maquillage par jour pour le transformer, a-t-il dit, «probablement au grand dam des producteurs et des gens qui gèrent l'argent».

Le réalisateur, Scott Cooper, un admirateur de longue date du travail de Johnny Depp, s'est dit très excité de voir l'acteur ainsi transformé chaque jour.

«Johnny se transforme physiquement pour tous ses rôles et nous savions que nous allions réussir le look. Mais en tant que fan de Johnny Depp, en tant que fan de cinéma, et certainement en tant que réalisateur du film, la grande transformation pour moi était celle d'un homme gentil et doux et attentionné - oui, toi, a-t-il lâché à l'attention de l'acteur - en un homme froid et sournois et effrayant par moments, certains diraient même diabolique. C'était hypnotisant à regarder.»