L'Église de Scientologie a qualifié d'«apostats vengeurs» les propos tenus dans un documentaire très attendu projeté sous haute sécurité dans le cadre du festival de Sundance dans l'Utah.

Présenté en première mondiale lors du festival du film indépendant qui se déroule dans la station de ski de Park City, Going clear: Scientology and the prison of belief du réalisateur oscarisé Alex Gibney présente des témoignages d'anciens membres de la secte, aborde le traitement des membres ainsi que le statut, aux États-Unis,  d'organisation à but non lucratif et non soumise à l'impôt.

Classée en France parmi les sectes par plusieurs rapports parlementaires, l'Église de scientologie est considérée comme une religion aux États-Unis et dans quelques pays européens, comme l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas ou la Suède.

Fondée par l'écrivain américain de science-fiction Ron Hubbard, elle revendique 12 millions d'adeptes dans le monde et 45 000 dans l'Hexagone.

Selon le Los Angeles Times, il revient également en détail sur le mariage des acteurs Tom Cruise --l'un des membres éminents de la secte-- et Nicole Kidman.

Un ancien haut responsable de l'Église de Scientologie raconte, selon le journal, que Tom Cruise prenait ses distances avec la secte pendant cette union et affirme qu'on lui aurait ordonné de «faciliter la rupture» du couple.

La secte a réagi dans un communiqué: «Les accusations faites dans ce film sont totalement fausses et avancées sans n'avoir jamais interrogé l'Église».

«Malgré des requêtes réitérées depuis trois mois, M. Gibney et HBO (qui devrait diffuser le documentaire, ndlr) ont refusé de présenter les accusations contre l'Église dans le film pour qu'elle puisse y répondre». Selon elle, il a été réalisé à partir de témoignages «d'anciens membres obsessionnels et mécontents».

Alex Gibney, qui a remporté un Oscar du meilleur documentaire en 2008 pour Un taxi pour l'enfer et qui a réalisé Le mensonge Armstrong (2013) sur le cycliste américain suspendu à vie pour dopage, a basé son documentaire sur le livre de Lawrence Wright, récompensé d'un prix Pulitzer.