La diversité est reine au Festival du film de Sundance puisque, pour la première fois, la moitié des oeuvres qui seront présentées ont été réalisées par des femmes.

Le créateur du Festival, Robert Redford, a donné le coup d'envoi de l'événement jeudi en disant que la diversité était la raison d'être de cette grande fête du cinéma indépendant, qui proposera cette année des titres provenant de 32 pays, dont 51 premiers films.

En conférence de presse à Park City, en Utah, qui accueille le Festival depuis 1981, M. Redford a ajouté que Sundance était l'occasion pour de nouveaux cinéastes de se faire connaître et que les oeuvres projetées reflétaient les changements survenus au cours des dernières années.

L'acteur et réalisateur a précisé que l'un de ces changements qu'il avait observés était le rôle joué par le sexe au grand écran. Plusieurs films qui seront présentés au Festival traitent en effet de sexualité: Lovelace raconte l'histoire de la vedette porno Linda Lovelace, Interior. Leather Bar se penche sur le milieu sadomaso homosexuel au début des années 1980, Two Mothers suit les péripéties de deux amies qui ont une relation amoureuse avec le fils adulte de l'autre et Kink explore le monde des jeux sexuels de soumission.

Robert Redford a confié que, lorsqu'il avait commencé sa carrière au cinéma dans les années 1960, la mode était au romantisme et que le sexe était alors lié à l'amour. Selon lui, les choses ont évolué et les sentiments ne semblent maintenant plus occuper une grande place dans les relations sexuelles.

L'omniprésence de la sexualité dans la programmation a d'ailleurs été dénoncée par un groupe conservateur, qui a exhorté l'État de l'Utah à cesser de soutenir financièrement Sundance. Mais M. Redford a assuré qu'il n'était pas inquiet.

«Ou nous les ignorons, ou nous leur rappelons que nous sommes dans un pays libre et qu'ils devraient peut-être jeter un coup d'oeil à la Constitution», a-t-il indiqué.

Le Festival du film de Sundance se terminera le 27 janvier.