À la suite de critiques à l'égard de l'inclusion de films de Netflix à sa programmation, le Festival de Cannes a indiqué qu'il accepterait, à partir de l'année prochaine, seulement les productions s'engageant à être distribuées dans les salles françaises dans la sélection prestigieuse pour la Palme d'or.

Par communiqué, mercredi, les organisateurs ont annoncé avoir adapté leur règlement afin que tout film qui souhaitera concourir en compétition à Cannes s'engage préalablement à être distribué dans les salles françaises.

Concernant Netflix, le Festival a affirmé être heureux d'accueillir un «nouvel opérateur ayant décidé d'investir dans le cinéma», tout en disant vouloir «redire tout son soutien au mode d'exploitation traditionnel du cinéma en France et dans le monde».

Cannes a sélectionné pour la première fois cette année deux films dans la compétition officielle produits par Netflix: The Meyerowitz Stories, de Noah Baumbach, et Okja, de Bong Joon Ho.

La sélection de ces deux films a suscité des critiques immédiates de la part de propriétaires de salles en France.

En France, l'expérience en salles est défendue avec passion. Les films ne peuvent pas être présentés en diffusion en continu ou en vidéo sur demande moins de trois ans après leur sortie en salles.

Mardi, la Fédération nationale des distributeurs de films en France a soutenu que la présence des films de Netflix à Cannes met en danger un «écosystème» de création et de production cinématographique.

«Le Festival de Cannes a demandé en vain à Netflix d'accepter que ces deux films puissent rencontrer les spectateurs des salles françaises et pas uniquement ses seuls abonnés. De fait, il déplore qu'aucun accord n'ait pu être trouvé», ont indiqué mercredi les organisateurs du festival.