Le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook a présenté samedi en compétition à Cannes Mademoiselle, un thriller érotique à l'esthétique soignée, qui a fait monter la température sur la Croisette.

Le film se déroule en Corée dans les années 30, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme, Sookee, se fait engager comme servante auprès d'une riche héritière japonaise, Hideko (qu'elle appelle Mademoiselle), qui vit dans isolée dans une grande maison avec un oncle collectionneur de livres à l'allure inquiétante.

Avec l'aide d'un complice, qui se fait passer pour un comte japonais, Sookee a un plan secret, qui doit lui permettre de s'emparer de la fortune d'Hideko.

Adaptation du roman Fingersmith (Du Bout des doigts) de la Britannique Sarah Waters, ce film construit en trois parties, racontant l'histoire du point de vue de différents personnages, met en scène avec élégance l'amour entre femmes, la perversion, la trahison et la manipulation.

«C'est un thriller, une histoire d'arnaqueurs, un drame ponctué de rebondissements surprenants et plus que tout, une histoire d'amour», a résumé le réalisateur.

C'est le troisième film de Park Chan-wook en compétition pour la Palme d'or, après Old Boy, histoire de vengeance récompensée par le Grand prix en 2004, et Thirst, ceci est mon sang, romance cruelle avec des vampires couronnée par le prix du jury en 2009.

Montrant avec sensualité le désir et les corps, Mademoiselle a notamment retenu l'attention pour une scène érotique torride entre femmes rappelant celles de La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche, en compétition en 2013.