Qui de Steven Spielberg, George Clooney ou Pedro Almodovar montera les marches du 69e Festival de Cannes, la plus importante manifestation de cinéma au monde? Les organisateurs dévoileront jeudi la sélection, qui devrait réserver une bonne place aux Américains.

L'attente est particulièrement forte pour la vingtaine de films en compétition pour la Palme d'or. Le jury chargé de les départager du 11 au 22 mai sera présidé par le cinéaste australien George Miller, réalisateur de la saga des Mad Max.

Le délégué général du Festival Thierry Frémaux, chargé de la sélection, et le président Pierre Lescure annonceront aussi jeudi la liste des oeuvres présentées hors compétition et dans la section plus pointue appelée Un certain regard.

L'an dernier, Cannes avait proposé plus de 50 films du monde entier, dont 19 en compétition, faisant la part belle aux réalisateurs français et italiens.

Un seul choix est pour l'instant connu: le dernier opus de l'Américain Woody Allen, Café Society, avec Kristen Stewart et Jesse Eisenberg, projeté en ouverture le 11 mai.

Pour le reste, plusieurs noms reviennent avec insistance comme celui de Steven Spielberg qui devrait monter les marches hors compétition avec Le bon gros géant, son adaptation du roman pour enfants de Roald Dahl.

Les stars George Clooney et Julia Roberts devraient également faire le voyage cannois pour Money Monster de Jodie Foster, hors compétition, dans lequel George Clooney incarne un gourou de la finance et animateur de télévision.

The Last Face de Sean Penn, romance sur fond d'humanitaire avec Charlize Theron, Javier Bardem et Adèle Exarchopoulos, serait quant à lui bien placé pour figurer dans la compétition. Tout comme Loving de Jeff Nichols sur un couple confronté au racisme en Virginie dans les années 50, ou Paterson de Jim Jarmusch avec Adam Driver.

Autre Nord-Américain, le Québécois Xavier Dolan, qui était juré l'année dernière, pourrait être en lice pour Juste la fin du monde, drame familial avec une pléiade de stars, dont Marion Cotillard, Vincent Cassel et Léa Seydoux.

Kusturica et les frères Dardenne

Du côté des Français, la réalisatrice Rebecca Zlotowski (Belle épine) aurait de bonnes chances d'être retenue pour son troisième long métrage, Planétarium, avec Natalie Portman et Lily-Rose Depp, sur deux soeurs qui communiquent avec les fantômes dans les années 1930.

Le nom de Katell Quillévéré (Suzanne) est également sur toutes les lèvres pour Réparer les vivants d'après le roman à succès de Maylis de Kerangal, avec Emmanuelle Seigner et Tahar Rahim.

Olivier Assayas pourrait être là pour Personal Shopper, histoire de fantômes avec Kristen Stewart, et Bruno Dumont pour Ma loute, thriller burlesque avec Fabrice Luchini, Juliette Binoche et Valeria Bruni-Tedeschi.

Autres concurrents sérieux: Stéphane Brizé pour Une vie, adaptation de Maupassant, Arnaud des Pallières pour Orpheline avec Adèle Haenel et Adèle Exarchopoulos et Alain Guiraudie pour Rester vertical.

Pour l'Espagne, Julieta, le nouveau film de Pedro Almodovar, dans la tourmente des «Panama Papers», devrait être en compétition ou hors compétition. Le film raconte l'histoire d'une femme dont la fille disparaît pendant une décennie.

Déjà deux fois lauréats de la Palme d'or, les Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne pourraient aussi être dans la course pour La fille inconnue avec Adèle Haenel, tout comme le Serbe Emir Kusturica pour Le long de la voie lactée avec Monica Bellucci.

Le Néerlandais Paul Verhoeven est annoncé pour Elle avec Isabelle Huppert, le Danois Nicolas Winding Refn pour The Neon Demon, le Roumain Cristian Mungiu pour Photos de famille, l'Italien Marco Bellocchio pour Fais de beaux rêves et le Britannique Ken Loach pour I, Daniel Blake.

Pour l'Asie, les Japonais Hirokazu Kore-Eda pour After the Storm et Kiyoshi Kurosawa pour La femme de la plaque argentique ou le Sud-coréen Park Chan-Wook pour The Handmaid figurent en bonne place.

Quant à l'Amérique Latine, La region Salvaje du Mexicain Amal Escalante ou Neruda du Chilien Pablo Larrain pourraient la représenter.