Babylon Berlin est la plus grande et la plus coûteuse série produite pour la télé allemande depuis longtemps. Et c'est Tom Tykwer, l'auteur du film culte Cours, Lola, cours, qui l'a réalisé pour la branche allemande du diffuseur Sky.

Un tournage de 180 jours, 250 rôles parlant, un budget d'environ 40 millions d'euros (56 millions CAN) pour seulement 16 épisodes, tout cela pour raconter le Berlin de 1929, entre la frénésie des années folles et la frayeur de la montée du nazisme.

La série est tirée d'un best-seller allemand. Une première bande-annonce a été présentée aux médias la veille du coup d'envoi de la Berlinale dans une vieille salle de bal des années 20 à la peinture écaillée et au charme suranné. Le résultat semble prometteur mais certaines erreurs dans le dossier de presse laissent à désirer.

Le résumé du synopsis annonce par exemple que cette série ambitieuse sur les années folles se déroule en... 1992. Est-ce cela qu'on nomme un fait alternatif ? Si oui, espérons que c'est le seul de la série.

LE THÉ AVEC ANGELA

La chancelière Angela Merkel a l'air d'une femme sérieuse et à la limite austère. On le serait à moins quand on tient le sort de l'Allemagne et d'un million de réfugiés entre ses mains. Pourtant se pourrait-il que cette femme d'État qui n'entend pas à rire, ait un petit penchant pour les vedettes de Hollywood ? L'an passé, c'est George et Amal Clooney qu'elle recevait au petit déjeuner pendant la Berlinale pour discuter du sort des réfugiés syriens. Cette année, elle a remis ça avec la vedette de American Gigolo, l'acteur Richard Gere. Les deux se sont rencontrés pour discuter de la situation actuelle au Tibet, Gere siégeant au conseil d'administration de la Campagne internationale pour le Tibet fondée en 1988 et qui a des bureaux à Washington, à Londres et à Berlin. On ne sait trop ce qu'ils se sont dit mais sur la photo, la chancelière a pour l'acteur aux tempes grisonnantes, un sourire qui en dit long.

Photo Sandra Steins, Sandra Steins

La chancelière allemande Angela Merkel discute avec l'acteur Richard Gere.

TONI ET JACK NÉGOCIENT

Au premier jour de la Berlinale, les couloirs de l'industrie bruissaient de la rumeur qu'une version américaine du film allemand Toni Erdmann en nomination pour l'Oscar du meilleur film étranger, était en chantier : non seulement en chantier mais signée et approuvée par Paramount avec Jack Nicholson dans le rôle de Toni et Kristen Wiig dans le rôle de sa fille. Or hier, la réalisatrice Maren Ade et son producteur, ont tenu à prendre leurs distances du projet américain qui est encore en pleine négociation. Si jamais tout cela devait aboutir, ce qui est loin d'être assuré, ni la réalisatrice allemande ni son producteur ne seront de l'aventure. Autrement dit : chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.

Photo Chris Pizzello, archives AP

La réalisatrice Maren Ade