Cendrillon et son Prince charmant se sont retrouvés vendredi sur un pied d'égalité dans la nouvelle version du conte réalisée par le réalisateur britannique Kenneth Branagh et présentée vendredi lors de la 65e Berlinale.

Production des studios Disney, cette Cendrillon, incarnée par Lily James, l'actrice qui s'est fait connaître par la série Downton Abbey, a été qualifiée de «féministe» par la presse.

Le réalisateur a expliqué avoir voulu adapter le conte traditionnel dans lequel un beau prince sauve l'héroïne d'une vie de misère et de corvées pour raconter une histoire d'amour entre égaux.

L'idée était de «faire du prince une sorte de complément charismatique de Cendrillon, quelqu'un qui gagne le droit à son affection lorsqu'ils se rencontrent sans savoir qui est l'autre, sur un pied d'égalité», a-t-il expliqué en conférence de presse.

Kenneth Branagh s'est dit «surpris d'avoir été plutôt remué» en regardant de plus près l'histoire de l'orpheline Cendrillon qui commence par une «première expérience du deuil chez une enfant».

«Il est possible que le mythe s'accommode de toutes les cultures, à travers des milliers d'années car il est malléable et s'adapte à chaque époque», a par ailleurs souligné M. Branagh.

Aux côtés de Lily James, ce Cinderella associe Cate Blanchett en méchante belle-mère acariâtre et Helena Bonham Carter en marraine et bonne fée, faiseuse de miracles.

«C'est sûr que lorsque vous jouez un personnage qui vous vaut d'être qualifiée de méchante, vous savez que ça va être plutôt drôle mais de toute façon, j'étais trop vieille pour Cendrillon et pas assez drôle pour la marraine, donc j'ai eu ce qu'il restait», a déclaré Cate Blanchett.

Cinderella était présenté hors compétition lors du festival de cinéma de Berlin dont le palmarès est attendu samedi soir.