«Life» d'Anton Corbijn, avec Robert Pattinson en photographe de James Dean, et «Woman In Gold» de Simon Curtis avec Helen Mirren en rescapée autrichienne de l'Holocauste, deux films sur des personnages remarquables, ont été diversement accueillis à la Berlinale.

Dans Life, présenté hors compétition, Robert Pattinson, rendu célèbre par la saga Twilight, interprète le photographe américain Dennis Stock, connu pour ses photos de l'icône du cinéma James Dean. Dane DeHaan (The Amazing Spider Man: Le Destin d'un héros) joue James Dean.

Le film raconte la rencontre entre le photographe et l'acteur au milieu des années 50, alors que James Dean est au sommet de sa gloire après le tournage de À l'Est d'Eden.

Anton Corbijn, réalisateur néerlandais du film Control sur la vie du chanteur du groupe Joy Division, et lui-même photographe reconnu de vedettes, a voulu à travers ce film se pencher sur «l'équilibre entre le photographe et son sujet» et sur les tensions qui peuvent naître, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.

«J'ai eu l'impression d'être un paparazzi pendant une seconde. Je comprends leur détresse», a plaisanté Robert Pattinson, 28 ans, soulignant que son personnage «est quelqu'un qui essaie d'être un artiste et sa peur de ne pas être à la hauteur l'affaiblit». «C'est une histoire assez universelle», a-t-il dit.

Le magazine américain Variety a qualifié le film «d'étude élégante du lien complexe entre la vedette et le photographe». Mais pour le quotidien britannique The Guardian, le film est «laborieux et lugubre».

Dans Woman in Gold, également hors compétition, l'actrice britannique oscarisée Helen Mirren interprète Maria Altmann, rescapée autrichienne de l'Holocauste, qui s'est battue pendant près de dix ans pour obtenir la restitution de toiles de Klimt volées par les nazis à sa famille pendant la Seconde Guerre mondiale.

Basé sur une histoire vraie, ce drame historique raconte son combat pour récupérer notamment le célèbre «Portrait d'Adele Boch-Bauer», peint par Gustav Klimt en 1907 et représentant sa tante sur fond d'or.

C'était «une femme tellement remarquable, exceptionnelle, drôle, sexy, spirituelle, humaine... une grande, grande femme», a déclaré à la presse l'actrice de 69 ans. «Je ne savais pas si je serais capable de lui rendre justice».

Le film du Britannique Simon Curtis (My Week with Marilyn), est rythmé par des retours en arrière sur la vie de cette femme, qui a finalement remporté sa bataille en 2006. Elle est décédée en 2011 à 94 ans.

Pour Variety, il s'agit d'un film «maladroit» et «sans nuance». Pour The Hollywood Reporter, c'est une «chronique emphatique», mais le journal américain salue l'interprétation d'Helen Mirren, qui «élève l'ouvrage avec son aplomb habituel».