Les acteurs Christian Bale et Bradley Cooper ont dévoilé vendredi soir un peu de la magie du réalisateur David O. Russell, auteur de Americain Hustle nommé dix fois aux Oscars, mettant en avant la confiance qui règne sur le plateau.

«Vous devez faire confiance absolument à un réalisateur», a expliqué devant la presse à Berlin Christian Bale, venu présenter avec une partie de l'équipe Americain Hustle dans lequel il campe un escroc.

Ce qu'il aime sur le plateau de David O. Russell? «Il montre qu'il s'amuse des mêmes choses que les acteurs et c'est pour cela que beaucoup sont prêts à donner le maximum. Mais pour livrer une extraordinaire performance, il faut aussi accepter de prendre de sacrés risques» a-t-il poursuivi, en allusion aux personnages d'un film loufoque et totalement consacré aux années 70.

Bale, qui a obtenu un Oscar du meilleur second rôle masculin avec David O. Russell pour The Fighter, assure en outre que le cinéaste n'appartient pas à une catégorie de réalisateurs qui imposent leur vision.

«Ce n'est pas possible de bien jouer si le réalisateur ne vous laisse pas faire», a poursuivi Christian Bale.

«Au lieu de nous imposer une vision, il a un scenario super bien ficelé puis il dit voyons ce qui va se passer»

«Vous ne vous sentez pas seul dans le processus, il est là juste à côté de vous émotionnellement», enchaîne Bradley Cooper, agent du FBI en quête de reconnaissance.

Si près que Christian Bale s'est amusé en racontant que parfois David O.Russell pouvait être caché «sous votre chaise» ou «sous la table» pour rester près de ses acteurs.

Et si ses films ont du succès «c'est parce qu'il sait créer ce climat, cette atmophère qui permet aux acteurs de donner le meilleur».

Americain Hustle fait partie du trio de tête des favoris aux prochains Oscars. Les quatre acteurs principaux du film y sont nommés.

Jennifer Lawrence, Oscar de la meilleure actrice l'an dernier pour Silver Linings Playbook, du même David O. Russell, concourt cette fois dans celle de la meilleure actrice dans un second rôle.

«Ce n'est pas moi qui ai fait ces acteurs. Je dirais plutôt que j'ai le priviliège de les inspirer. C'est cela mon boulot», a conclu David O. Russell.