De nouveaux films signés des Américains Wes Anderson ou George Clooney, avec des castings impressionnants, seront dévoilés à partir de jeudi au Festival du film de Berlin qui réunira des oeuvres du monde entier, en compétition ou hors compétition.

Quelque 400 oeuvres - grosses productions hollywoodiennes, films indépendants ou documentaires - seront diffusées dans le cadre de la 64e édition de la Berlinale qui s'achèvera le 16 février.

20 films seulement se disputeront l'Ours d'or, récompense suprême remportée l'an dernier par Mère et fils de Calin Peter Netzer, oeuvre sans concession sur la Roumanie post-communiste.

Parmi les films les plus attendus figure hors compétition The monuments men de et avec George Clooney, mais aussi Matt Damon, Cate Blanchett, Bill Murray et Jean Dujardin. L'histoire d'une équipe d'experts en art qui se battent pour sauver des oeuvres d'art volées par les nazis.

La soirée d'ouverture risque aussi d'être glamour à souhait avec la montée des marches du film de Wes Anderson The grand Budapest hotel et ses stars Ralph Fiennes, Jude Law, Bill Murray, Jeff Goldblum, Willem Dafoe ou encore Mathieu Amalric et Tilda Swinton. Le film raconte les aventures du concierge d'un très grand hôtel entre les deux guerres.

La Seconde guerre mondiale et les crimes nazis seront régulièrement au coeur de la Berlinale comme encore avec Diplomatie (hors compétition), du réalisateur allemand Volker Schlöndorff (Oscar et Palme d'or pour Le tambour) sur les raisons pour lesquelles les nazis ont épargné Paris de toute destruction. Avec les acteurs français Niels Arstrup et André Dussolier.

Pour les États-Unis encore, Richard Linklater (Before midnight) dévoilera Boyhood, tourné sur une période de douze ans avec les mêmes acteurs dont Ethan Hawke et Patricia Arquette.

Seront présentés encore le dernier film du vétéran français Alain Resnais (Aimer, boire et chanter) ainsi que celui du franco-algérien Rachid Bouchared La voie de l'ennemi avec l'acteur américain oscarisé Forest Whitaker et Harvey Keitel. Le scénario est inspiré de Deux hommes en ville de José Giovanni.

En 2006, son film Indigènes avait valu a ses multiples interprètes un prix d'interprétation collectif à Cannes.

La réalisatrice péruvienne Claudia Llosa, qui avait remporté l'Ours d'or en 2009 avec Fausta, revient dans la course avec Aloft et au générique Jennifer Connelly, Mélanie Laurent et Cillian Murphy.

L'Argentine est présente avec Historia del miedo, premier film de Benjamin Naishtat mais aussi Celina Murga avec La tercera orilla.

La Chine aligne trois films dont deux thrillers Black coal, thin ice de Diao Yinan et No man's land de Ning Hao. Le dernier est une adaptation de roman, Blind massage, signée Lou Yé.

La sélection est complétée par des films en provenance du Japon, d'Allemagne, ou encore d'Autriche et de Grande-Bretagne.

C'est d'ailleurs à un réalisateur britannique Ken Loach, 77 ans, que la Berlinale rendra hommage.

Le festival s'offrira aussi sans doute un moment bien moins consensuel avec la projection attendue hors compétition et en version non censurée de Nymphomaniac volume 1, du danois Lars von Trier, roi de la controverse et du politiquement incorrect.

La version sera «30 à 35 minutes plus longue que celle déjà sortie en salles au Danemark et ailleurs, donc cela a un intérêt tout particulier pour les cinéphiles», raconte à l'AFP le critique du quotidien de Berlin Der Tagesspiegel Jan Schulz-Ozala qui fréquente le festival depuis 20 ans. «Qu'est-ce qui a été coupé pour le cinéma - de l'explosif ou du superflu? Je suis curieux de voir», ajoute-t-il.

Le producteur américain James Schamus (Brokeback Mountain, Crouching tiger, hidden dragon) sera le président d'un jury composé notamment de l'acteur autrichien doublement oscarisé Christoph Waltz, cher à Quentin Tarantino, la star de Hong Kong Tony Leung (In the mood for love, The Grandmaster), ou encore le réalisateur français Michel Gondry (L'Écume des jours).